Sidi Mousa Legrib interroge alors Sidi Musa sur sa formation et ses maîtres. Puis, il lui a demandé d'accepter ses deux enfants dans sa zaouïa. C'est ainsi que les deux fils de Sidi ‘Ammar Leghrib, Shaykh ben ‘Ammar, l'aîné, et Sidi Mhammad, le cadet. Les deux garçons devaient montrer, chez Sidi Musa, des pouvoirs précoces. Sentant sa mort prochaine, Sidi Musa a recommandé, à ces enfants, d'accueillir un autre saint qui dirigerait sa zaouïa, Sidi al-H'ajj Û-Belqasem. Sidi Musa est donné, par la tradition, comme le fondateur de Timimoun. A l'époque, il y avait plusieurs villages, dont le plus grand était Tahtaï. Là vivaient des Berbères et des juifs. Le mystiques arabe Sidi ‘Uthmân et des fractions arabes s'y sont installés. Mais le ksar était souvent la proie des pillards et on a décidé de fonder un plus grand ksar et d'unir les habitants pour parer aux attaques des pillards. Avant de mourir, Sidi ‘Uthmân a recommandé à son fils Sidi Ahmed de remettre les clefs du ksar au saint qui allait arriver. Quand Musa arrive, le fils voulant exécuter les volontés de son père, lui remet les clés. Mais le saint homme les refuse. C'est alors que l'un des notables, donné pour juif, répondant au nom de Mimoun, se cache la face avec ses mains, refusant de regarder le saint en face. Celui-ci l'interroge, mais il n'obtient de lui aucune réponse.