Tandis que Sidi Ammar Leghrib part, le serviteur se demande si son maître n'est pas fou ! Ce n'est pas la saison des dattes et il l'a vu en train de féconder les palmiers ! Mais le serviteur n'a pas l'habitude de désobéir à son maître. Il prend donc un panier et s'approche des palmiers. Il pousse un cri d'admiration : les branches des palmiers sont chargées de dattes fraîches ! Elles sont très grosses, très brillantes et elles paraissent succulentes. «Gloire à Dieu ! s'écrie-t-il. Il sait répondre aux désirs de ses serviteurs !» Le domestique remplit son panier, en louant Dieu le Très-Haut. Peu après, Sid Musa, ses compagnons et les fils de Sidi Leghrib arrivent. Les invités sont chaleureusement accueillis. «Je te ramène tes deux fils, dit Sidi Musa, je n'ai plus rien à leur apprendre !» Et il lui raconte les prodiges qu'ils ont réalisés. Sidi Leghrib est heureux. Ainsi, il a transmis sa baraka à ses fils qui pourront continuer son apostolat. L'heure du déjeuner arrivant, on fait apporter un plateau de dattes fraîches. Les walis se regardent : des dattes fraîches à cette période de l'année ? Ils comprennent que c'est là un prodige réalisé par Sidi Ammar Leghrib. Pour réaliser ce prodige, il faut être aimé de Dieu, car seuls les purs en font de pareils. Sidi Ammar Leghrib et ses fils, sont certainement des saints aimés de Dieu !