Résumé de la 152e partie n Au procès Petiot, on parle de sa vie, de ses problèmes ; puis, on arrive à l'hôtel de la rue Le Sueur : théâtre de ses activités criminelles. Au cours de la seconde audience, c'est le passé de «résistant» de Petiot qui est abordé. L'accusé n'ignore pas qu'il y a des résistants dans la salle, y compris dans la cour, à l'image de maître Véron, avocat de Yvan Dreyfus, une des victime supposée de Petiot. Le président attaque... — Vous prétendez, Petiot, avoir été un résistant ? — je ne prétends pas, monsieur le président, j'ai été réellement un résistant... — en avez-vous des preuves ? — oui, monsieur le président ! Il évoque aussitôt son réseau d'évasion, le fly-Tox, et cite les personnes qu'il a aidées à quitter la France, notamment les juifs menacés par la Gestapo. — ça, vous l'avez déjà dit ! — oui, il faut le répéter puisque vous n'en semblez pas être convaincu ! Comme lors de l'instruction, il affirme avoir travaillé sous les ordres de Pierre Brossolette, le grand résistant tué par les Allemands. — C'est lui qui m'a fait entrer dans le groupe Arc-en-ciel... — ça aussi vous l'avez dit ! — c'est Brossolette qui m'a mis en contact avec un homme. Comme je l'ai dit, cet homme s'appelle Cumulueau... — vous l'avez déjà dit lors de l'instruction, mais Cumuleau est mort : il ne peut confirmer ce que vous dites... — j'étais en contact avec un autre chef de la Résistance, Claude Davinroy... C'est d'elle que je recevais les ordres. — Cela aussi, vous l'avez dit... Claude Davinroy, au moment de l'instruction, était portée disparue. Elle avait été envoyée par les nazis dans un camp de concentration... Petiot jubile, si les personnages qu'il cite ont disparu, il ne risque pas d'être contredit. — ce n'est pas ma faute si ces résistants ont disparu! Mais son triomphe est de courte durée puisque le président ajoute : — Madame Davinroy est aujourd'hui revenue, elle peut donc témoigner ! Petiot change de couleur. — qu'on fasse venir madame Davinroy ! La résistante est appelée à la barre. Le président lui montre l'accusé et lui demande s'il a réellement servi sous ses ordres. — Je n'ai jamais vu cet homme, répond-elle. Petiot s'agite : — ce n'est pas possible ! — taisez-vous, dit le président. Il repose la question au témoin. — regardez-le bien, madame… Mais la dame secoue énergiquement la tête : — non ! Je n'ai jamais vu cet homme ! (à suivre...)