Choix n Le dialogue direct doit officiellement reprendre à 10h (14h00 GMT) au département d'Etat américain. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'y réuniront autour de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton. Les deux hommes qui ont été reçus mercredi soir à la Maison-Blanche par le président Barack Obama, se retrouvent ce jeudi à Washington pour relancer leur dialogue direct, sous la houlette du président Barack Obama qui a appelé les deux parties à saisir la «chance» de la paix, malgré les nombreux obstacles restant à surmonter. Les protagonistes «ne peuvent pas se permettre de laisser s'échapper cette chance», a affirmé M. Obama. «Le temps est venu pour les dirigeants courageux et visionnaires d'ouvrir la porte à la paix que leurs peuples méritent», a ajouté M. Obama, en promettant de jeter «tout le poids» des Etats-Unis dans la balance pour parvenir à un règlement. Selon M. Obama, tant M. Netanyahu que M. Abbas lui ont affirmé qu'une solution était possible dans le délai fixé d'un an. Toutefois, la reprise des discussion ne suscite toutefois guère d'illusions, tant semblent grandes les divergences sur des dossiers clefs : les frontières du futur Etat palestinien, Jérusalem et le statut des réfugiés. Première difficulté immédiate : la colonisation israélienne, partiellement gelée. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations — le moratoire s'achève en principe le 26 septembre — «vouerait les négociations à l'échec.» Malgré tout, les parties, présentes depuis le début de la semaine à Washington pour préparer la reprise du dialogue, affichent leur bonne volonté. Les deux hommes se sont chaleureusement serré la main après leurs allocutions en début de soirée dans la salle d'apparat de la Maison- Blanche, aux côtés de M. Obama, du roi Abdallah de Jordanie et du président égyptien Hosni Moubarak. Affirmant être prêt à un «compromis historique» et vouloir mettre fin «une fois pour toutes» au conflit israélo-palestinien pour parvenir à une «paix qui durera des générations» malgré «les sceptiques», M. Netanyahu est allé jusqu'à qualifier le président palestinien Mahmoud Abbas de «partenaire pour la paix.» M. Abbas a rappelé «notre engagement à remplir nos obligations.» Mais comme M. Moubarak avant lui, il a exhorté les Israéliens à geler toute construction dans les colonies en Cisjordanie. Ce gel «n'est pas une condition préalable», mais l'application d'un accord passé avec les Israéliens, a-t-il dit. l Deux Israéliens, un homme et une femme, qui circulaient en voiture près de la colonie de Rimonim, dans le secteur de Ramallah, en Cisjordanie, ont été blessés par balles, hier mercredi, tard dans le soir. La veille, quatre colons israéliens ont été tués par des tirs au cours d'une attaque palestinienne près d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Comme pour la première attaque, la branche armée du mouvement islamiste palestinien, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué dans un communiqué cette attaque, la seconde en 24 heures dans ce territoire.