Résumé de la 157e partie n La cour s'est déplacée jusqu'à la maison où Petiot a commis ses crimes... Mais la visite est peu fructueuse. Elle est vite écourtée. Le procès reprend. Cette fois-ci, on donne la parole aux témoins. Le premier à se produire est madame Guschinow, l'épouse de Joachim Guschinov, un commerçant de la rue Caumartin, donc voisin de Petiot. — Madame Guscinov, demande le président, dites-nous dans quelles circonstances votre mari est entré en contact avec Petiot. — C'était notre voisin et notre médecin aussi. — Vous consultiez chez lui ? — Mon mari... — Pas vous ? — J'avoue que non : le docteur ne m'a jamais inspiré confiance... — Pouvez-vous nous dire pourquoi ? — Je ne sais pas... Une intuition ! — C'est cette intuition qui vous a poussée à ne pas partir avec votre mari ? — Oui... Elle pousse un soupir. — Je lui ai demandé de ne pas partir… — Il ne vous a pas écouté ? — Non ! Mais il faut dire aussi que Joachim était plus menacé que moi. Il devait partir, lui, car il savait qu'on n'allait pas tarder à l'arrêter ! D'ailleurs, c'était un miracle qu'on ne l'ait pas arrêté avant ! Elle soupire encore. — Il a entendu parler d'une filière d'évasion et on lui a dit que c'était le docteur Petiot qui la dirigeait. Alors, il a pris contact avec lui. — Il a accepté de le faire partir ? — Oui, contre de l'argent. — Je suppose que c'est une forte somme ? — Oui ! Une forte somme d'argent ! Le docteur a dit à mon mari que c'était pour établir les faux papiers et payer les passeurs. — Il lui demandé aussi d'emporter de l'argent et des objets précieux avec lui. — Oui ! — Et cela ne vous a pas mis la puce à l'oreille ? — Non, puisque là où il allait, en Argentine, il allait avoir besoin d'argent pour monter une affaire... C'est du moins ce que le docteur lui a dit. — Vous avez tenté de faire changer d'avis à votre mari. — Oui, je vous l'ai dit, le docteur ne m'inspirait pas confiance ! — C'est ce qui vous a décidé à ne pas partir. — Oui ! Mais comme je vous l'ai dit, mon mari était menacé alors que moi je ne l'étais pas spécialement. Je suis donc restée : il était convenu qu'à la fin de la guerre, Joachim reviendrait en France. (à suivre...)