Résumé de la 47e partie n Petiot s'enlise, de plus en plus, dans le procès. Il a beau parader, il est piégé par le président et les avocats de ses victimes.... Pour la quatrième journée du procès, le président Léser a décidé de se rendre à la maison de la rue Lesueur pour voir la maison de la mort ou ce que l'on appelle déjà «l'usine à tuer». Il y a avec lui toute la cour, magistrats, avocats, jurés et, bien entendu, l'accusé. On trouve la foule amassée devant la maison. Dès que Petiot descend de voiture, escorté par plusieurs policiers, on lance des cris hostiles : — A mort, l'assassin, à mort ! Petiot sourit et explique aux policiers ; — Ils crient parce qu'on refuse de les laisser entrer dans la maison ! Puis il va vers le président et les avocats. — Bienvenue dans ma modeste demeure, faites comme chez vous ! Cette ironie n'est pas du goût du président. — Taisez-vous, Petiot, dit-il, vous parlerez quand on vous le demandera ! Mais Petiot n'est pas le seul à parler. Les avocats, les jurés, les policiers, tout le monde parle. On se bouscule aussi, quand il s'agit d'entrer dans la pièce triangulaire ou de descendre à la cave. Les cadavres ont été enlevés, mais on peut voir la chaudière dans laquelle on a retrouvé des os calcinés. Petiot est pris sous le tir des questions. — C'est là que vous exécutiez vos victimes ? — Les torturiez-vous avant de les achever ? — Vous êtes un monstre, monsieur. Petiot ne répond pas. De toutes les façons, tout le monde parle à la fois, on ne s'entend pas. Le président Léser crie. — Silence ! silence, sinon, je fais évacuer la maison. Mais personne ne tient compte de la menace. Petiot intervient. — Monsieur le président, à quoi peut bien rimer cette visite ? — C'est le lieu des crimes que vous avez commis, il importe que la cour le visite ! — Mais puisque je reconnais avoir tué plusieurs personnes dans cette maison, des collabos et des gestapistes, la visite est inutile... Pour une fois, le président reconnaît que Petiot a raison ; Il aurait nié avoir commis des crimes dans la maison, on aurait eu besoin de preuves, mais puisqu' il reconnaît au moins une partie des meurtres, la visite ne rime à rien. C'est la perte de temps ! — C'est suffisant, dit le président, on quitte la maison ! On sort donc ; Petiot est entouré de plusieurs policiers. On craint que quelqu'un dans la foule s'en prenne à lui ou même tente de le tuer. Les gens, encore plus nombreux qu'à l'arrivée de la cour, sont surexcités. — A mort, Petiot ! — Petiot, assassin ! (à suivre...)