Résumé de la 156e partie n Pour la quatrième journée du procès de Petiot, on se rend à la maison du crime : magistrats, avocats et accusés se sont déplacés. Petiot fait de l'ironie. Comme on ne lui répond pas, il change de ton : — bienvenue dans ma modeste demeure ! Faites comme chez vous ! Cette ironie n'est pas du goût du président. — Taisez-vous, Petiot ! dit-il. Vous parlerez quand on vous le demandera ! Mais Petiot n'est pas le seul à parler. Les avocats, les jurés, les policiers, tout le monde parle. On se bouscule aussi quand il s'agit d'entrer dans la pièce triangulaire ou de descendre à la cave. — Ne vous bousculez pas ! ironise encore Petiot. Les cadavres ont été enlevés mais on peut voir la chaudière dans laquelle on a retrouvé des os calcinés. — Voici la chaudière du diable ! dit le président. Petiot est pris sous le tir des questions. — C'est là que vous exécutiez vos victimes ? — comment les tuiez- vous ? — Les torturiez-vous avant de les achever ? Quelqu'un s'exclame : — vous êtes un monstre monsieur ! Petiot répond : — n'oubliez pas qu'il s'agit de nazis et de collabos ! — assassin ! Petiot ne répond pas. De toutes les façons, tout le monde parle à la fois... on ne s'entend pas. Le président Léser crie : — silence ! silence, sinon je fais évacuer la maison ! Mais personne ne tient compte de la menace. Petiot intervient. — Monsieur le président, à quoi peut rimer cette visite ? — C'est le lieu des crimes que vous avez commis : il importe que la cour le visite ! Il faut que chacun voit ce que vous avez fait ! Petiot proteste. — Mais puisque je reconnais avoir tué plusieurs personnes dans cette maison, des collabos et des gestapistes, la visite est inutile... Pour une fois, le président reconnaît que Petiot a raison. Si Petiot avait nié avoir commis des crimes dans cette maison, on aurait eu besoin de preuves, mais puisque il reconnaît au moins une partie des meurtres, la visite ne rime à rien. C'est de la perte de temps ! — C'est suffisant, dit le président, on quitte la maison ! On sort donc. Petiot est entouré de plusieurs policiers. On craint que quelqu'un dans la foule s'en prenne à lui ou même tente de le tuer. Les gens, encore plus nombreux qu'à l'arrivée de la cour, sont surexcités. — a mort, Petiot ! — Petiot, assassin ! — il faut le pendre ! (à suivre...)