Résumé de la 13e partie n Tahar est redevenu grognon. Il ne veut pas que la famille de sa femme s'occupe de lui. Il croit qu'on le déteste. Fatiha supplie son père de ne pas intervenir. Il est très pâle mais il va sensiblement mieux. Il va même se conduire lui même à la clinique. — Je t'accompagne ? demande-t-elle timidement. — Non, dit-il, sur un ton calme. — Et si tu as de nouveau mal ? — Tu envisages toujours le pire, dit-il. Pour une fois, tu m'attendras tranquillement… ou alors tu devrais te rendre à ton travail. N'oublie pas que tu t'es absentée hier, et si tu continues ainsi on finira par te renvoyer ! — Seul toi et ta santé m'importent, dit-elle, en réprimant l'envie de pleurer. Il se radoucit : — Il n'y a pas lieu de t'inquiéter, dit-il. Dès que j'aurai fait mes analyses, je t'appellerai… — Tu le promets ? — Bien sûr, et si la prise de sang ne me fatigue pas trop, j'irai jeter un coup d'œil à ma santé… De là-bas, aussi, je t'appellerai ! Il quitte la maison. Fatiha le voit du balcon sortir la voiture, puis démarrer. Comme il lui paraît faible et amaigri ! En quelques semaines seulement, il lui a semblé qu'il a vieilli de plusieurs années. Elle ne comprend pas pourquoi il refuse qu'elle l'accompagne. Pourtant, elle n'aurait fait que l'assister, et s'il se sent fatigué, elle prendra le volant. Elle sait que Tahar a changé depuis plusieurs mois déjà, qu'il se met en colère plus facilement, mais sa maladie semble l'éloigner encore plus d'elle. Et pourtant, elle ne cherche que son bien : elle ne cesse de lui manifester des signes d'amour car elle l'aime vraiment et elle souffre en le voyant malade. Elle conduit les enfants à l'école et retourne à la maison. Elle a décidé de ne pas se rendre au lycée. Elle veut que son mari la trouve à la maison quand il appellera. Peut-être même que s'il ne peut pas rentrer seul, elle ira le chercher. A la maison, elle essaye de faire le ménage... mais elle ne cesse de penser à Tahar. Elle tourne en rond, attendant son coup de fil. Le téléphone sonne. Elle se précipite, mais c'est sa mère qui l'appelle. Elle éclate aussitôt en larmes. — Oh ! maman, pleure-t-elle, si tu savais… — Quoi ? s'écrie-t-elle. Il t'a encore fait des misères ? — Non, non, maman, il est très malade… Elle lui raconte tout. — Je passe chez toi, dit Fadhéla. — Pas aujourd'hui, maman ! Il faut le laisser se reposer ; il ne faut pas le contrarier… — Je sais, dit Fadhéla, amère, je ne manquerai pas de me disputer avec lui… Cet homme est si têtu ! Je me demande comment tu peux le supporter ! — Je te tiendrai au courant des résultats ! — Ne te fais surtout pas de bile, dit la mère, qui essaye de calmer sa fille. Tout iras bien, tu verras ! Fatiha soupire. — je t'avoue que j'ai peur ! (à suivre...)