Résumé de la 38e partie n Mohammed ne sait plus où il se trouve ; il était chez un sorcier et le voilà dans une ville inconnue, au milieu d'inconnus. Il acquiert alors la certitude qu'il est prisonnier et qu'il ne retournera plus chez lui. En effet, les bateaux n'empruntent plus la mer, en raison de la présence de navires ennemis. d'ailleurs, la ville même où il se trouve, est sous la menace de cet ennemi… L'homme qui l'a recueilli lui dit : — Je te conseille de chercher du travail, pour subvenir à tes besoins. Je t'offre encore quelques jours d'hospitalité, mais je ne peux pas t'héberger et te nourrir indéfiniment. Mohammed, vaincu par l'émotion, se met à pleurer. — J'ai tout perdu ! il lui reste encore deux jours chez l'homme qui l'a accueilli. Il reprend des forces puis se résout à partir. Mais pour aller où ? Il ne sait pas encore… Il suit les conseils de l'homme qui l'a recueilli : il cherche du travail. Il en trouve chez un forgeron qui le laisse aussi dormir dans un coin de l'atelier. Le travail est si pénible que dès que la nuit tombe, il s'écroule de fatigue. Désormais, il ne veut qu'une chose : travailler pour réunir l'argent nécessaire à son départ. Deux mois passent ainsi. Un jour, alors qu'il est occupé à travailler, un bruit assourdissant retentit, suivi aussitôt d'une clameur. — L'ennemi attaque la ville ! C'est alors un désordre indescriptible. Les gens courent affolés, les commerçants ferment leur boutique, les femmes poussent des cris déchirants. Et puis, on déclare que la ville est tombée ! Mohammed s'inquiète et demande à son patron ce qu'il faut faire. — Nous allons subir la domination étrangère, dit l'homme, il vont procéder au pillage, que Dieu nous protège ! Mohammed ne sait pas qui est cet ennemi. Tout cela est absurde, se dit-il, il va certainement se réveiller de ce mauvais rêve ! Mais les clameurs des gens sont bien réelles. On parle déjà de massacres au port. Les envahisseurs commencent à entrer dans la ville. — Dieu nous garde, répète le forgeron. Il se retourne vers Mohammed. — Toi, qui n'as ni femme ni enfants, tu peux te sauver ! — Pour aller où ? demande Mohammed effrayé. — Va dans les montagnes environnantes. L'ennemi ne s'y rendra pas. tu trouveras refuge chez les paysans ! Je te donne un cheval, si tu veux. Ce sera en quelque sorte ton salaire ! La clameur parvient à la forge. — Ils arrivent ! — J'accepte ton offre, dit Mohammed. Il fait ses adieux au forgeron et prend le cheval. Quelques instants après, il se retrouve hors des murs de la ville, à chevaucher… A la fin de la journée, il parvient dans les montagnes. Il est aussitôt accueilli par les paysans qui l'emmènent chez eux. A suivre K. Noubi