Résumé de la 10e partie n Depuis qu'elle a eu la femme du directeur au téléphone, Fatiha est inquiète. Elle a peur que par jalousie elle la renvoie. Ce jour-là, Fatiha arrive en retard. Sa collègue, Bahia, elle, est déjà au travail. — je m'excuse, dit-elle, j'ai raté le bus. — ce n'est pas grave ! — le directeur insiste sur la ponctualité ! — je sais… mais lui-même n'est pas encore arrivé ! Fatiha s'étonne. — ah bon ? D'habitude, il est toujours à l'heure. — j'espère que ce n'est pas grave ! Aussitôt, on entend un bruit de moteur. Bahia se lève et va à la fenêtre. — le voilà ! — je dois me mettre au travail. Peu après, le directeur entre. — Bonjour, monsieur ! dit Bahia. — bonjour monsieur le directeur ! dit Fatiha. Il grommelle quelque chose et entre dans son bureau. — il est en colère ! dit Bahia. — contre qui ? demande Fatiha. — Je suis sûre qu'il s'est disputé avec sa femme. — Comment peux-tu le savoir ? — il fait toujours cette tête quand il se dispute avec elle. Et Bahia d'ajouter : «attends un peu, il va lui téléphoner !» Cinq minutes après, le directeur appelle. — Bahia, passez-moi ma femme ! Bahia sourit et murmure. — tu vois… Elle compose le numéro. — madame, ne quittez pas, votre mari vous demande. La femme crie si fort que Fatiha l'entend. — Que me veut-il ? — Madame, il veut vous parler. — passe-le moi ! Elle passe la communication. Bahia ne raccroche pas. — approche, chuchote-t-elle à Fatiha. Fatiha colle son oreille sur le combiné. Elle entend le directeur présenter ses excuses à sa femme. — je ne voulais pas te blesser. Pardonne-moi ! Et surtout ne répète pas à ton père ce que je t'ai dit... Ne m'en tiens pas rigueur, j'étais en colère. Fatiha est dégoûtée. Comment peut-on s'abaisser de la sorte. — notre directeur, dit Bahia, n'a pas intérêt à fâcher sa femme ! (à suivre...)