Comparaison n Un médecin généraliste débute sa carrière avec 270 euros environ en Algérie contre 727 euros au Maroc et 791 euros en Tunisie. Les spécialistes touchent 910 euros au Maroc, 935 euros en Tunisie contre seulement 480 euros en Algérie. Le niveau des salaires en Algérie est inférieur à celui du Maroc et de la Tunisie. Autrement dit, les salariés algériens sont moins payés que leurs homologues marocains et tunisiens. Si le Salaire national minimum garanti (Snmg) appliqué dans les trois pays du Maghreb ne dépasse pas 150 euros en Algérie suite à sa révision à la hausse en janvier dernier, il est de 164 euros au Maroc et de 178 euros en Tunisie. Dans certains secteurs comme celui de la santé, l'écart est encore plus important : un médecin généraliste débute sa carrière avec 270 euros environ en Algérie contre 727 euros au Maroc et 791 euros en Tunisie. S'agissant des spécialistes, ils touchent en moyenne 910 euros au Maroc et 935 euros en Tunisie contre seulement 480 euros en Algérie. Dans un autre secteur - celui de l'éducation - un professeur de l'enseignement secondaire touche 480 euros en Algérie contre 637 euros au Maroc et 575 euros en Tunisie. Selon une étude comparative sur le pouvoir d'achat dans ces trois pays, réalisée par l'Intersyndicale de la Fonction publique, le salarié payé au Snmg en Algérie ne peut subvenir aux besoins de sa famille que durant une semaine. Les 15 000 dinars qu'il perçoit mensuellement ne couvrent que 26% de ses besoins minimums. Au Maroc et en Tunisie, le taux est de 32% et 15% dans l'ordre, selon la même étude. Pour expliquer ces disparités, des économistes évoquent l'absence d'une politique des salaires en Algérie. «Dans bien des cas, les rémunérations n'obéissent à aucune logique», dit-on à ce propos. Aussi, l'inflation enregistrée, ces dernières années, a rendu caduques les augmentations de salaires dans la mesure où le pouvoir d'achat des employés n'a pas augmenté, bien au contraire. «On a bénéficié de 2 000, 3 000 ou 4 000 dinars d'augmentation, alors que les prix des différents produits et services ont augmenté de 50% pour la plupart», soulignent d'aucuns.