Résumé de la 14e partie n A l'étranger, Fatiha, en voyage avec son patron, reçoit les confidences de son directeur. Il est riche et beau, mais il n'est pas heureux ! Le séjour à Paris tire à sa fin. Le retour est prévu pour le lendemain matin. Ils ont beaucoup travaillé et Sofiane a accordé l'après-midi à ses collaborateurs et à Fatiha pour faire leurs emplettes. Fatiha rentre la première, range ses affaires et descend au restaurant. Sofiane la rejoint peu après. — Alors, demande Sofiane, tu as fait des achats intéressants ? — Oui, dit-elle. Ils ont sympathisé au cours de ce séjour et Sofiane s'est mis à la tutoyer. Il a exigé qu'elle fasse la même chose avec lui, mais elle a refusé. — impossible, a-t-elle dit, vous êtes mon patron ! Il n'a pas arrêté de lui faire des confidences, de lui parler de sa terrible femme qui le persécute, selon lui. Or, à aucun moment il ne lui a dit qu'il lui doit sa position et sa fortune. Les collaborateurs arrivent. On dîne puis chacun va dans sa chambre. On doit se lever tôt pour le départ. Dans son lit, Fatiha pense à ce qu'elle vient de vivre. Son patron s'est rapproché d'elle et ils sont presque devenus amis. Bien sûr, elle n'est pas dupe sur le sens de cette relation qui s'est tissée entre elle et «monsieur Sofiane» : l'homme s'est rapproché d'elle pour fuir sa femme qui le persécute ! Elle n'est pas moins fière de servir de confidente à ce grand homme qui l'impressionne beaucoup par son élégance. Elle dormait profondément... quand elle se réveille en sursaut ! Il lui semble qu'on a frappé à la porte. Elle tend l'oreille mais elle n'entend rien. C'était sans doute dans son rêve. Elle va se rendormir quand elle entend de nouveau des coups. Cette fois-ci, elle n'a pas rêvé. Elle se lève et écoute attentivement. Peut-être, se dit-elle, que c'est à la porte voisine qu'on a frappé. Deux petits coups retentissent encore. Elle s'apprête à demander qui frappe quand elle entend la voix étouffée de Sofiane. — Fatiha, c'est moi ! Son cœur se met à battre fortement. — je t'en prie, ouvre-moi… Elle se colle à la porte, tremblant de peur, mais elle n'ouvre pas ! — Je me sens si seul, continue la voix, je t'en prie ! Il y a un grand silence, puis la voix supplie de nouveau. — Je suis si malheureux, s'il te plaît ouvre ! Il lui semble même entendre comme un sanglot étouffé. — ouvre ! Sa main arrive au verrou mais elle tremble trop pour le tourner. Elle reste l'oreille collée à la porte. Elle perçoit le souffle saccadé de Sofiane, puis elle entend un bruit de pas qui s'éloigne. Puis, c'est de nouveau le silence. Elle retourne dans son lit et se met à pleurer doucement. Le lendemain, elle appréhende le moment où elle reverra Sofiane, mais il lui lance un bonjour retentissant, comme si de rien n'était. (à suivre...)