Résumé de la 11e partie n Fatiha voit, médusée, comment son directeur, qu'elle admire, s'humilie devant sa femme. Une femme qui possède l'entreprise où il travaille ! Quelques semaines après, le directeur annonce à Bahia, la secrétaire principale, qu'il part en mission à l'étranger et qu'il l'emmène avec lui, ainsi que deux proches collaborateurs. La jeune femme semble gênée. — ça ne vous fait pas plaisir ? demande le directeur, étonné — C'est que mon fils est souffrant en ce moment… Il vient de se remettre d'une crise d'asthme qui l'a très éprouvé. Je ne voudrais pas m'éloigner de lui mais si ma présence est nécessaire… — J'aurai besoin d'une secrétaire… Il se retourne vers Fatiha. — Et vous, ça vous dirait ? A moins que vous n'ayez aussi un fils malade… La jeune femme rougit. — Non, monsieur le directeur ! — Non, quoi ? — Je n'ai pas de fils malade, je n'ai pas du tout de fils… ni de mari ! Le directeur – monsieur Sofiane, comme l'appellent les employés – sourit. — A la bonne heure ! Vous avez un passeport en cours de validité ? — Oui, monsieur le directeur. — Alors, apportez-le cet après-midi pour les formalités du visa et préparez-vous à partir. Dans quinze jours ! Le directeur retourne dans son bureau. Fatiha, elle, n'en revient pas. — C'est la première fois que tu vas à l'étranger ? demande Bahia — Oui, avoue la jeune femme — Alors, félicitations ! Je serai bien partie, mais comme je l'ai dit à monsieur Sofiane, mon fils n'est pas complètement remis. Fatiha perçoit comme une note de regret dans sa voix. Eh bien, elle est heureuse de partir à l'étranger, elle est surtout heureuse que monsieur Sofiane ait pensé à elle ! A la maison, elle annonce la nouvelle avec enthousiasme à sa mère. — Je pars en voyage avec mon patron ! Doudja, à son tour, n'en revient pas. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais sa fille l'arrête aussitôt. — Ne va pas échafauder des hypothèses farfelues ! Ce n'est qu'un voyage d'affaires ! Monsieur Sofiane m'emmène avec lui pour lui tenir sa correspondance, lui taper ses textes, travailler quoi, pas pour me promener avec lui ! — L'un n'empêche pas l'autre ! dit Doudja — Je te rappelle que c'est un homme marié, maman… — Tu m'as dit aussi que sa femme est très désagréable… — Mais à qui doit-il sa fortune ? — L'argent, l'argent, mais il n'y a pas que l'argent dans la vie ! Fatiha éclate de rire. — Quoi ! C'est toi qui dis ça ? Je croyais que pour toi seul l'argent comptait... — Il y a autre chose... dit la vieille sentencieuse. (à suivre...)