Action 29 familles, parmi les 65 qui occupaient le domaine Haouche Mohamed-Mekhfi, observent un sit-in devant le siège de l?APC de Réghaïa depuis dix jours. Installées dans ce domaine depuis 1976, ces familles ont bénéficié de terres agricoles dans le cadre de la révolution agraire. Cependant, après la mesure prise par les autorités, à savoir rendre les terres agricoles à leurs propriétaires d?avant la révolution agraire, une décision de justice a été prise pour expulser ces familles et rendre le domaine Mekhfi à ses héritiers, et ce, en mai 2001. Mais elles ont continué à occuper ce lieu jusqu?au séisme du 21 mai dernier. Après cette catastrophe, leurs habitations, gravement touchées, sont classées rouge 5 par le CTC. Les autorités locales les ont alors installées, provisoirement, à l?instar des autres sinistrés, sous des tentes. La patience de ces sinistrés est arrivée à son terme il y a dix jours. «Les tentes où ils nous ont placés ont été usées par le temps. Elles ont été déchirées par le vent et les intempéries. On ne peut plus y habiter», souligne une femme. «Mon fils, âgé d?une année et demie, est hospitalisé depuis quelques jours, car il a été mordu par un rat sous ces tentes. On n?y retournera pas. On n?y est plus en sécurité», ajoute une autre. Ces familles ont été unanimes à déclarer : «On n?exige pas des appartements. On accepte d?aller même dans des chalets, mais on ne retournera pas sous les tentes ou à Haouche. Ils nous ont promis de nous reloger depuis des mois, mais rien n?a été fait. On ne bougera pas d?ici sauf pour aller dans des habitations décentes.» Contacté, M. Mekhloufi, chargé des affaires sociales de l?APC de Réghaïa, affirme : «Ces familles seront relogées d?ici à un mois, au maximum. 144 chalets seront libérés d?ici à 15 jours par des familles qui rejoindront leurs habitations restaurées et ces chalets seront distribués aux 65 familles. D?ici là, moi-même j?ai sollicité le propriétaire pour qu?il les laisse s?installer dans leurs anciennes habitations, le temps de libérer les chalets. La plupart des familles ont accepté cet accord, les autres l?ont refusé de peur que les engagements ne soient pas tenus, mais moi, j?ai conclu avec eux un accord et je veillerai à ce qu?il soit respecté.» Et d?ajouter : «Je leur ai même proposé des logements participatifs. S?ils avaient accepté, ils auraient été relogés d?ici à une semaine.»