Dégringolade n Après une période euphorique de presque deux années, il semblerait que la balle ronde est en train de perdre tout son éclat, né suite à la qualification des Verts au Mondial. Lors de l'année 2009, tout le monde pensait que l'Algérie du football était redevenue ce géant sur lequel on pouvait compter à l'échelle continentale, voire mondiale. Une demi-finale à la dernière CAN et une participation au Mondial sud-africain donnaient l'impression que le football algérien renaissait de ses cendres. Au niveau des clubs, la JSK et l'ESS parvenaient à rivaliser avec les meilleurs dans les compétitions régionales et continentales. Mais la réalité du terrain est toute autre depuis un certain temps. Les Verts n'arrivent plus à forcer le respect et à chacune de leur sortie, ils ne font plus le poids face à de modestes adversaires. Jugeons-en. Depuis le 23 janvier dernier, l'Equipe nationale de football n'a pas gagné le moindre match, à l'exception du succès acquis face à la modeste formation des Emirats arabes unis au mois de mai dernier en Allemagne en amical. Pis encore, cette victoire n'était fictive que grâce à un penalty accordé aux Verts par l'arbitre de la rencontre. Depuis, point de victoire. Le dernier revers concédé à Bangui face à la République centrafricaine a compliqué les choses et les plus optimistes commencent à revenir à la réalité. On est loin d'être cette grande nation du football africain des années 80. On est presque revenu au point du départ puisque l'Equipe nationale n'arrive pas à se défaire des plus faibles adversaires, même à domicile. N'est-ce pas la Tanzanie ! Après les déboires des Verts, tous les espoirs reposaient sur le dernier représentant algérien en compétition africaine, la Ligue des champions. La JSK a tout simplement raté une qualification historique en finale de cette épreuve continentale. Faut-il l'incriminer ? Sincèrement non car le niveau entre l'un des meilleurs clubs d'Algérie le représentant congolais, le TP Mazembe est très important. Le public croyait à une performance des coéquipiers du gardien de but Malik Asselah, mais les péripéties de la rencontre ont prouvé qu'en football, il n'y a pas de miracles. Les joueurs de la JSK n'ont rien à se reprocher car ils ont tout essayé pour réussir l'exploit. Mais pour marquer deux buts au champion en titre sans en encaisser pour composter leur billet, relevait du quasi impossible. A l'ère du professionnalisme, le TP Mazembe a donné un exemple aux Algériens. Les responsables de ce club ont mis tous les moyens à la disposition de l'équipe pour parvenir en finale pour la deuxième fois consécutive. La délégation congolaise est arrivée une semaine avant le match dans un vol spécial pour préparer le match au moment où les responsables de la JSK étaient sommés par le président de la FAF, Raouraoua, de régler la facture du voyage au Nigeria où l'équipe kabyle avait disputé son dernier match des poules. La différence est là. Au moment où toutes les hautes personnalités de la Province de Katanga, au Congo, estimaient qu'il fallait être auprès de leur équipe, en tenant à se déplacer à Alger pour soutenir leur représentant en Ligue des champions d'Afrique, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua se trouvait sur le plateau d'une chaîne de télévision tunisienne pour s'offrir un coup de pub. Un détail qui montre tout le malaise qui existe entre les acteurs qui gèrent le football national et ce n'est certainement pas de cette manière que la balle ronde algérienne retrouvera ses lettres de noblesse.