Résumé de la 66e partie n Le père accepte, en échange de la colombe qui danse, de donner sa fille au génie de la forêt. Il remet la colombe à sa fille sans lui parler du génie. Les années passent. Les filles grandissent. Aïcha, toujours aussi belle, a encore sa colombe. Chaque matin, elle la fait sortir de sa cage et la regarde danser. Un jour, le père tombe malade. Comme il sent sa fin approcher, il fait venir ses filles et leur fait cette confidence. «Mes filles, le bonheur va arriver jusqu'ici, sous la forme d'un chameau. Dès que vous le verrez, vous grimperez sur son dos, l'une après l'autre. Toi, ma fille Aïcha, tu monteras en prenant ta colombe avec toi.» Quelques jours après, le père meurt. Ses filles prennent le deuil le temps qu'il faut puis reprennent une vie normale. Un jour, elles entendent frapper à la porte. — Qui peut venir nous rendre visite ? dit l'aînée. — Personne , dit la deuxième. — Oui, personne, dit la quatrième. — Je vais quand même ouvrir, dit Aïcha, la benjamine. Elle ouvre la porte et pousse un cri : — Un chameau ! Ses sœurs accourent. — C'est sûrement le chameau dont nous a parlé père ! La cadette s'écrie : — Je vais chercher ma colombe ! Elles sortent toutes les quatre dans la cour. En les voyant, le chameau s'agenouille pour permettre aux filles de le monter. — Qu'allons-nous faire ? demande l'aînée. — Nous allons faire ce que père nous a recommandé de faire : le monter l'une après l'autre ! Toi qui es l'aînée, monte la première ! La fille recule. — Je ne peux pas ! — Quoi, tu ne veux pas que nous soyons heureuses ? — Si, mais j'ai peur ! Aïcha s'avance, avec sa colombe dans les mains. — Alors, je monterai la première ! — Non, non, père a dit que nous devions monter dans un ordre décroissant d'âge : de l'aînée à la benjamine ! Alors, l'aînée avance. Le chameau la regarde ! elle grimpe timidement sur son dos. Le chameau ne bouge pas. — Maintenant, descends, c'est mon tour ! La fille descend, sa sœur grimpe sur son dos. — Comme c'est agréable ! — Descends, c'est mon tour ! La troisième monte. Puis c'est au tour de la cadette. Aussitôt le chameau se redresse et se met à galoper, emportant la pauvre Aïcha, accrochée à son cou. (à suivre...)