Encadrement n Le contrôle des naissances a fait l'objet, depuis le début du XXe siècle, de diverses politiques visant à la réduction du taux de fécondité, notamment par le biais de la contraception. Dans son intervention sur l'impact de la contraception sur la santé et la santé de la famille, le professeur Z. Sadi du CHU Mustapha a expliqué que la contraception est un élément important dans la médecine préventive au même titre que le dépistage et la prévention de la tuberculose et d'autres maladies. «On a pu démontrer que certaines grossesses sont à risque pour la mère ou pour l'enfant ou pour la fratrie ou pour la famille, comme les grossesses avant l'âge de 20 ans, les grossesses après l'âge de 35 ans, les grossesses après avoir eu 4 enfants ou plus, les grossesses espacées de moins de 2 ans, les grossesses non désirées», a-t-il cité, tout en précisant qu'il est impératif de programmer les grossesses pour les femmes atteintes de maladies chroniques ou graves comme le diabète, les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies générales… Le Pr Sadi a énuméré les différentes méthodes de contraception, dont celle par les hormones ou la pilule. Le Dr Nassira Keddad, directrice de la population, a rappelé sur ce point, en marge de la journée mondiale, que la pilule est distribuée gratuitement dans les services publics de santé et qu'elle est remboursée à 100% si elle est achetée en officine. Le Pr Sadi a également exposé d'autres procédés comme les injectables (progestatifs) : «D'autres voies d'administration existent mais elles ne sont pas encore disponibles, comme les patchs et l'implant.» «De nouveaux procédés, comme les patchs et les injectables, disponibles sur le marché international, devraient être homologués et intégrés chez nous», a conseillé la directrice de la population. Pour finir, le professeur a rappelé aux couples que les médecins et les sages-femmes «sont à leur service pour les aider dans le choix d'une méthode contraceptive et leur dispenser les conseils pour sa bonne utilisation». Par ailleurs, Semrouni Kerchache Leïla, l'enseignante sage-femme au CHU Parnet, a insisté sur l'importance de la sensibilisation des jeunes et des couples, assurant que «la contraception régulière permet à la majorité des gens d'avoir des enfants quand ils le désirent».