Si le terme existait, il faudrait, en effet, en qualifier Hakima, une étudiante de 23 ans, qui ne jure que par les herbes médicinales jusqu?à en faire l?éloge autour d?elle. En vérité, tous les membres de sa famille sont adeptes de la médecine traditionnelle. «Nous nous soignons uniquement avec des plantes. Tous comme nous sommes, nous ne faisons appel qu?aux herboristes», souligne-t-elle. L?habitude est ancrée depuis l?enfance puisque la maman recourait très souvent à cette forme de médication. «Peut-être que la proximité d?un herboriste de là où nous habitons y est pour quelque chose», affirme la jeune fille qui insiste beaucoup sur «l?efficacité» des herbes médicinales. «Elles sont naturelles et n?ont pas les effets secondaires des médicaments qui, eux, contiennent des composants chimiques», estime-t-elle, tout en reconnaissant que pour certaines pathologies, le médecin reste le seul recours. Mais, là aussi, c?est l?association des deux méthodes. «A cause de son arthrose, ma mère est obligée de porter une minerve, mais c?est avec des herbes médicinales qu?elle la soigne», indique-t-elle. Lorsqu?il lui est fait la remarque que l?utilisation des plantes peut être néfaste pour qui n?en connaît pas les inconvénients, elle répond que sa mère a pu acquérir à la longue une expérience qui lui permet d?en faire bon usage. Elle révèle que sa génitrice recourt également à la «hidjama», ce qui signifie une ponction du «mauvais sang». «C?est pour prévenir les maladies graves, tel le cancer», explique-t-elle.