Coopération n 65 médecins spécialistes chinois, dont des gynécologues, ophtalmologues et chirurgiens, arriveront dimanche prochain en Algérie dans le cadre de la coopération algéro-chinoise dans le domaine de la santé. L'annonce a été faite hier, vendredi, à Alger par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. La présence de ces médecins spécialistes chinois, qui seront répartis sur sept wilayas, «contribue à développer la coopération entre les deux pays dans le secteur de la santé», a déclaré M. Ould Abbès qui recevait une délégation présidée par Mme Song Yuying, présidente du comité provincial du Hubei de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). La venue de ces médecins pour exercer dans notre pays intervient au moment où la formation dans le domaine de la médecine est critiquée par les responsables. Le doyen de la Faculté de médecine d'Alger, le Pr Moussa Arada l'a signifié implicitement lors de son intervention hier, vendredi, à l'occasion du 2e congrès national de l'Association des internistes libéraux algériens (Aila). «Il est inconcevable d'envisager une formation médiocre dans le domaine de la médecine, affirmant qu'un poste en résidanat se mérite», faisant référence au dernier concours de résidanat. Le Pr Arada déplore le niveau affiché par les candidats à ce concours qui a amené le jury à baisser la moyenne de passage à 10/20 au lieu de 12,5/20 telle que pratiquée avant. «Il s'agit d'un concours d'abord validant avant d'être classant», a-t-il précisé, soulignant que pour cette année, «le jury et non le doyen a décidé que la moyenne de 12,5/20 qui était de rigueur lors des précédents exercices, soit ramenée à 10/20 et pas au-delà». «Le choix se fait jusqu'à épuisement des postes certes, mais je dois préciser qu'il se fait au prorata de la moyenne définie par le jury»,a-t-il ajouté, affirmant qu'«il n'est jamais question de négocier une moyenne pour prétendre à une spécialité». Pour le doyen de la Faculté de médecine d'Alger, «la qualité des soins et, par conséquent, la qualité de la formation a un coût», estimant que la «non-qualité (de la formation et des soins) coûte encore plus cher quand on n'est pas sûr de son diagnostic». S'agissant de la visite de la délégation chinoise en Algérie, le ministre a, toutefois, affirmé qu'elle s'inscrit dans le cadre de l'établissement de passerelles de coopération pour la fabrication de médicaments et de vaccins dans notre pays. Après avoir indiqué que l'Algérie dépend encore pour les médicaments des importations à hauteur de 75%, il a relevé que la Chine est absente de la liste des pays exportateurs de médicaments vers l'Algérie. M. Ould Abbès a exhorté la partie chinoise à promouvoir le partenariat avec l'Algérie dans le domaine du transfert technologique et de la production locale de médicaments afin de réduire les importations.