La nouvelle tempête politico-médiatique en Italie s'appelle Ruby, du nom d'une mineure qui a affirmé avoir participé à des soirées dans une résidence privée du chef du gouvernement italien. «Je suis une personne joyeuse, j'aime la vie et j'aime les femmes», a déclaré Silvio Berlusconi. Ce dernier est sur la sellette pour avoir organisé dans sa résidence d'Arcore près de Milan (nord) des fêtes en présence de jeunes femmes, rémunérées 5 000 euros la soirée selon la presse. Circonstance aggravante : il aurait fait pression en mai sur la police afin qu'elle libère l'une d'entre elles, Ruby, une Marocaine qui fêtera ses 18 ans le 2 novembre, alors qu'elle se trouvait dans les locaux de la police pour un vol présumé. Berlusconi, qui aime se poser en grand séducteur, s'est défendu assez mollement de cette accusation. «Je suis un homme de cœur et j'aide qui en a besoin», a-t-il dit. «Je n'ai influencé personne. J'ai demandé à Nicole Minetti d'aller aider une personne qui aurait pu être, non pas livrée à une communauté ou emprisonnée, mais mise sous tutelle», a-t-il ajouté. Mme Minetti, une orthodontiste qui compte le chef du gouvernement parmi ses patients, avait elle-même été accusée au printemps dernier d'avoir été parachutée sur la liste du parti de M. Berlusconi aux régionales.