Le ministre saoudien de l'Intérieur n'a pas exclu, hier, mercredi, «une tentative de perturber la sécurité du hadj» par le réseau Al-Qaîda. «Nous ne pouvons pas leur faire confiance», a-t-il affirmé en substance. Néanmoins, il a assuré que ses services sont préparés «à n'importe quelle action qui pourrait se produire». Le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef ben Abdel Aziz, a indiqué, hier, mercredi, qu'il n'excluait pas une opération d'Al-Qaîda pour perturber le hadj, prévu la semaine prochaine. «Nous ne pouvons pas leur faire confiance (aux partisans d'Al-Qaîda). Nous n'excluons pas une tentative de perturber la sécurité du pèlerinage», a déclaré le prince Nayef, interrogé sur le risque d'une opération d'Al-Qaîda, lors d'une conférence de presse à La Mecque. «Nous nous sommes préparés à n'importe quelle action qui pourrait se produire. Avec la volonté de Dieu, rien de tel ne se produira par respect à ce rite», a ajouté le ministre, après avoir assisté à un défilé des forces de sécurité et de la défense civile en prévision du hadj. «Nous sommes en mesure de mettre en échec de telles actions», a-t-il toutefois prévenu. Le pèlerinage à La Mecque débutera dimanche et quelque 2,5 millions de fidèles sont attendus pour ce grand rassemblement entouré tous les ans de strictes mesures de sécurité. Riyad mobilise chaque année ses forces de sécurité pour assurer le bon déroulement du rite. La hantise d'Al-Qaîda reste vive dans le royaume, même si les autorités saoudiennes ont durement réprimé le réseau extrémiste sur leur territoire après une série d'attentats sanglants qui avaient fait plus de 100 morts durant la période 2003-2006. Des milliers de suspects avaient été arrêtés, mais des centaines étaient parvenus à fuir le pays, notamment vers le Yémen, où les branches yéménite et saoudienne du réseau d'Oussama ben Laden ont fusionné en janvier 2009 pour créer Al-Qaîda dans la péninsule arabique (Aqpa).