Résumé de la 18e partie n Après avoir écouté le prêche de Jim Jones, chef de la secte le Temple du peuple, un jeune garçon se jette sous les roues d'un métro. Le père du jeune homme pointe le doigt dans la direction de Jim Jones : «Il a tué mon fils !» Il explique : — il n'avait que 16 ans… C'est encore un enfant, et lui, il l'a endoctriné, pire que cela, il lui a fait un lavage de cerveau ! Le révérend se défend aussitôt : «Je n'ai jamais dit à ce jeune homme de se jeter sous le métro ! je n'ai jamais demandé aux gens de se donner la mort ! Il ne le lui a jamais dit, soutient le père, mais ce sont ces idées sur la fin du monde et le châtiment des pécheurs qui l'ont poussé au suicide. — j'ai le droit de tenir les discours que je veux. Est-ce ma faute si ce jeune homme est venu m'écouter ? Si les parents pensent que mes sermons sont dangereux, c'est à eux d'empêcher leurs enfants de venir ! L'accusé devient ainsi accusateur. «on s'acharne sur moi, on me persécute !» La presse, la radio et la télévision s'emparent de l'affaire. Des émissions sont organisées au cours desquelles on confronte des partisans des sectes et des adversaires. — les églises, soutiennent leurs partisans qui refusent d'employer le mot stigmatisant de «secte», sont nécessaires dans un monde gagné par le matérialisme. Elles défendent les vraies valeurs de l'homme : la foi, la solidarité et l'espérance ! — les sectes profitent de la fragilité, sociale ou affective, des gens pour les endoctriner d'abord et pour leur soutirer leurs biens. On assiste aussi à des conférences où le fonctionnement des sectes est décortiqué. Bien entendu, on donne la parole à Jim Jones qui crie à la persécution. Il se compare aux premiers chrétiens que les Romains, ne pouvant leur faire abjurer leur foi, jetaient aux fauves. — Mais ma foi est forte ! s'écrie-t-il, aucun persécuteur ne me la fera renier ! Des contradicteurs lui rétorquent. — mais de quelle foi vous prévalez-vous ? — de la foi chrétienne ! s'exclame-t-il. — vous êtes plutôt partisan du nihilisme ! vous prêchez le vide, un vide indéfinissable qui détourne la vie de son sens et la rend sans utilité ! Ce père a raison de dire que c'est vous qui avez poussé son fils au suicide ! — vous me persécutez ! — c'est vous qui persécutez les gens, en les admonestant continuellement ! Des centaines d'entre eux mènent une vie perturbée, certains ne manqueront pas de suivre ce malheureux jeune homme… Vous aurez leur mort sur la conscience. A supposer, bien sûr, que vous ayez une conscience. (à suivre...)