Résumé de la 91e partie n Le roi et la reine pensent qu'il est grand temps de marier leur fils… La reine a invité quelques filles nobles du royaume. Tandis qu'on leur donne une collation, le prince, discrètement, les observe. Il y en a de jolies, mais aucune ne fait vibrer son cœur. A la fin de la réception, sa mère vient le voir. — Mon fils, as-tu fait ton choix ? Il baisse les yeux. Sa mère le prend par la main. — Voyons mon fils, ne soit pas intimidé… Une parmi toutes ces filles t'a-t-elle plu ? Il se tait. — Tu ne les trouves pas à ton goût ? Il baisse de nouveau la tête. — Qu'à cela ne tienne, mon fils, je vais convoquer d'autres filles. Il y en aura bien une qui te plaira ! Le prince s'en va. Il est triste de ne pas avoir donné satisfaction à sa mère, mais il se promet de faire des efforts la prochaine fois. Il sort du palais, se promène dans la campagne. Il est si distrait qu'en passant devant la fontaine, il renverse une jarre pleine d'eau. La jarre se brise en mille morceaux et l'eau se répand. Il entend aussitôt un cri. — Ma jarre ! Une femme voilée se précipite. — Ma jarre ! Le prince est désolé. — Je ne l'ai pas fait exprès… Il s'avance et relève la femme. Son voile glisse et il découvre une merveilleuse jeune fille. Une peau blanche satinée, de grands yeux bleus et une chevelure blonde, qui tombe sur ses épaules… Le prince est si ébloui qu'il recule. — Pardon ! La jeune fille a les larmes aux yeux. — Je sais que tu ne l'as pas fait exprès ! Mais elle se désole de nouveau. — On va me gronder au palais… Le prince la regarde. — Le palais ? — Oui, le chef des esclaves va me faire des reproches ! Ahmed ben Soltane est surpris. — Que fais-tu au palais ? — Je suis esclave ! Le prince s'écrie : — Je ne t'ai jamais vue ! La jeune fille reconnaît le prince. Elle tombe à genoux. — Maître, pardon ! Il la relève. Elle est toute tremblante. (à suivre...)