Au 30 septembre 2010, selon le rapport du Laboratoire national de référence VIH/Sida de l'Institut Pasteur d'Alger, le nombre de cas de sida était de 1 118 et celui des séropositifs au VIH de 4 745. Des chiffres inférieurs à ceux enregistrés dans beaucoup de pays. Cependant, le nombre de cas enregistrés durant les cinq dernières années (2005/2009) est supérieur à celui cumulé de 1985 à 2004. Lors de son intervention, hier, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamal Ould Abbas a annoncé la signature de trois décisions ministérielles sur le dépistage précoce, la disponibilité du traitement et l'accompagnement psychologique et social des personnes atteintes du sida. La signature de ces décisions s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le sida et la bonne prise en charge des malades. Le ministre a souligné, à ce propos, que la lutte contre cette maladie est une priorité nationale dans notre pays. Dans le même contexte, il a assuré que le dépistage est anonyme, confidentiel et gratuit. Dans sa présentation, le Docteur Kamal Aït Oubelli, de la direction de la prévention au ministère de la Santé, a évoqué les mesures prises par l'Algérie pour stopper la maladie dès le recensement des premiers cas en 1985 et la coordination entre les secteurs et les agences internationales de prise en charge de la maladie. «La promotion du dépistage constitue une intervention stratégique prioritaire», a-t-il souligné. En effet, la connaissance précoce pour les personnes infectées de leur statut séropositif favorise l'adoption de comportements de prévention et permet l'accès à un traitement précoce avec pour conséquence l'amélioration de l'espérance et de la qualité de la vie, en plus d'une réduction importante du risque de transmission secondaire. Pour sa part, le Dr Achour Amrane de l'hôpital El-Hadi-Flici qui se charge des malades atteints du virus HIV à travers le territoire national, a parlé des personnes atteintes du virus, au nombre de 300 dont 100 enfants, qui se traitent dans son établissement. Le traitement, a-t-il dit, a contribué à faire reculer la maladie, sans oublier les analyses qui aident à dépister précocement la maladie et certaines autres affections graves. Lors de son intervention, le coordinateur des Nations unies à Alger, Mamadou Mbye, a souligné que les efforts déployés au niveau mondial en matière de lutte contre le sida connaissent quelques dysfonctionnements, tels que l'indisponibilité du traitement dans certains pays, notamment ceux de la région subsaharienne et l'exclusion dont souffrent les malades dans d'autres pays. Madjid Dahoumane