Avenir n Le ministre de la Santé a affirmé avoir reçu plusieurs responsables de laboratoires étrangers qui veulent investir en Algérie, notamment des Américains et des Danois. «Nous avons des compétences et de l'argent. Ceux qui veulent traiter avec l'Algérie, dans le cadre du plan quinquennal, doivent savoir que nous avons besoin de fabriquer des médicaments, des vaccins et des équipements médicaux dans notre pays. Nous exigeons de chaque laboratoire intéressé d'être un vrai partenaire en s'installant en Algérie», a souligné M. Ould Abbès, en marge d'une récente séance de travail avec une délégation d'entreprises polonaises. Le ministre a précisé que la préoccupation des pouvoirs publics actuellement est le transfert des technologies. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place d'une industrie du médicament, plusieurs sociétés américaines ont exprimé leur volonté d'investir en Algérie. «La volonté de l'Etat algérien est d'édifier une industrie nationale du médicament. Nos partenaires américains se sont déclarés prêts à investir en Algérie à travers le transfert des technologies, la formation et également la recherche», a indiqué le ministre, à l'issue d'une réunion de travail avec une délégation d'hommes d'affaires américains venus étudier les opportunités de coopération économique et d'investissement. «La volonté des Américains d'investir en Algérie est affichée clairement et il y aura une lettre d'intention qui sera signée jeudi», a-t-il déclaré, en annonçant l'installation prochaine de laboratoires américains dans notre pays pour fabriquer de l'insuline et des médicaments anticancéreux, ainsi que des vaccins. Ces laboratoires comptent également investir en Algérie dans la production de gaz pour hôpitaux (oxygène, hélium), d'équipements respiratoires et de consommables. Le ministre de la Santé a aussi évoqué la question du partenariat avec des étrangers pour le développement de l'industrie pharmaceutique, lors d'une récente réunion avec les représentants du laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk. Dans ce cadre, il a annoncé l'installation d'une commission chargée de réunir les conditions d'un partenariat «fructueux» entre le groupe public Saidal et le laboratoire Novo Nordisk. Cette commission sera chargée de définir les emplacements des futures unités de production et d'affecter les terrains devant accueillir les projets. «Ce partenariat consistera principalement à réaliser une production nationale d'insuline sous toutes ses formes en donnant à Novo Nordisk des facilitations dans le domaine fiscal», a expliqué le ministre. Le laboratoire a annoncé récemment l'extension de ses capacités de production de son usine de Oued Aïssi (Tizi Ouzou), inaugurée en 2006 pour un coût de 750 millions de dinars. Cette extension permettra de «couvrir progressivement les besoins nationaux en comprimés de Metformine 500mg, 850 mg et 1000 mg, essentiels pour les patients diabétiques de type 2 et d'envisager son exportation en direction des pays africains», a souligné le président-directeur général exécutif du laboratoire. Une deuxième chaîne de production sera mise en place d'ici à 2012, afin de couvrir les besoins nationaux en Répaglinide, un autre produit pharmaceutique utilisé dans le traitement du diabète.