Choix C?est sous le slogan «Pour une Algérie forte et digne» que le président-candidat veut entamer sa campagne. Le président-candidat, certain de la restitution de sa dignité au peuple et de la nécessité de maintenir et de consolider cet «acquis», affirme que son programme sera la continuité de la stratégie socioéconomique et politique qu?il a tracée et mise en pratique durant son premier quinquennat. La couleur est d?ores et déjà annoncée. Pas besoin de connaître le programme du candidat qui, dans ses déclarations, reprises par son directeur de campagne Abdelmalek Sellal, confirme que les données politiques ne changeront pas, pas plus que les situations de crise qui n?ont, à ce jour, toujours pas connu de dénouement. Face aux mêmes interrogations posées par les représentants des médias, la conférence de presse, organisée hier au Centre international de presse (CIP), n?était, en fait, qu?un rappel des positions du président-candidat face à la crise de la Kabylie dont les différentes manifestations ne sont que «l?expression naturelle d?une dynamique sociale» et qu?elle finira pas trouver une solution définitive. De même pour l?état d?urgence : «C?est une disposition réglementaire légitime répondant aux besoins sécuritaires du pays. Elle restera effective jusqu?à ce que le pays recouvre entièrement la paix.» La révision constitutionnelle et celle de la carte politique ne sont, également, pas une urgence pour Bouteflika qui lie toutes ces questions à la situation sécuritaire du pays. Celle-ci reste, selon M. Sellal, tributaire de la situation qui prévaut actuellement dans le monde qui fait face à la même problématique, en l?occurrence le terrorisme. Par ailleurs, Bouteflika, qui entame aujourd?hui sa tournée électorale à Médéa, Blida, Cherchell et Tipasa, s?est engagé à visiter « 47 ou 48 wilayas» du pays, selon son porte-parole qui précise que le candidat a bénéficié de dons de citoyens pour mener à bien sa campagne. Une campagne durant laquelle le président ne s?attaquera pas aux personnes, mais à leur programme « s?ils en ont !» Il évitera de personnifier pour ne pas «entrer dans des surenchères et descendre au caniveau», remarquera Sellal. Le président-candidat, qui défend «coûte que coûte» sa politique de réconciliation nationale, entend la faire sortir de ses énoncés par rapport au terrorisme pour qu?elle englobe les relations des Algériens avec leur Etat, leur culture et leur histoire. A ce stade de la réflexion, M. Sellal estime que la légitimité historique revendiquée autrefois par les candidats à la présidence n?a plus sa raison d?être, car «tous les Algériens, sans exception, ont combattu pour leur pays».