Résumé de la 110e partie n En préparant le repas de travailleurs, venus aider son époux, la femme d'un paysan s'est laissé tenter par la viande et l'a mangée. Elle va et vient dans la cour, en se désolant. — Il va me répudier, il va me répudier ! A ce moment-là, Ali, son fils cadet, pousse la porte de la cour et entre. Il dit, timidement. — Maman, pourquoi te lamentes-tu ? — Ah, si je pouvais te raconter ! Mais il n'a que quatre ans, elle ne peut attendre aucune aide de lui. Mais si le petit est venu dans la cour, ce ne sont pas les lamentations de sa mère qui l'ont attiré, mais le fumet du couscous et de la viande —, la viande dont il ne reste que les os !. — Maman, j'ai faim ! Elle secoue la tête. — Laisse-moi, j'ai d'autres préoccupations ! Mais l'enfant insiste. — J'ai faim, donne-moi à manger ! Elle se tourne vers lui, pour le gronder. C'est alors qu'elle remarque qu'il est dodu, comme un petit agneau. — Maman, donne-moi à manger ! La mère a une terrible idée. — Attends-moi, là ! Elle court chercher un grand couteau de boucher et l'appelle. — Ali, viens ! Comme l'enfant craint que sa mère le frappe, pour avoir insisté, hésite. Elle lui dit donc d'une voix, très douce.. — Viens, je vais te donner à manger ! — C'est vrai ? — Oui, du couscous et un bon morceau de viande ! L'enfant est encore hésitant. — Tu promets de ne pas me frapper ? — Je ne te frapperai pas, au contraire, je vais te régaler ! L'enfant obéit. Mais au moment où il s'approche de sa mère, il aperçoit le couteau. — Et ce couteau ? — C'est pour te couper un morceau de viande ! Elle le prend sur ses genoux. — Donne-moi à manger ! — Oui, oui ! Mais au lieu de lui donner à manger, elle lui renverse la tête et, d'un coup de couteau, l'égorge. Elle le jette par terre, le temps qu'il se débatte, puis elle le déshabille, le coupe en morceaux et, vite, avant que son mari ne revienne, elle le met à cuire dans la marmite. «Personne ne s'apercevra de rien !» Puis elle éponge le sang et cache les vêtements de l'enfant. Elle n'a aucun remords et s'en retourne à ses occupations. (à suivre...)