Résumé de la 13e partie n Karim est indécis : il ne sait si le sentiment qu'il éprouve pour Nesrine est de l'amour ou seulement de la pitié. Il essaye de l'oublier, en se plongeant dans les études. D'ailleurs, il a beaucoup de choses à faire, des travaux, des exposés divers. Sa mère l'interroge. — Et ton ami, comment va-t-il ? — ça va… — Alors, il est sorti ? — Je crois… La mère s'étonne. — Comment, tu crois ? Tu n'es pas retourné le voir ? — Je n'ai pas pu. Mais j'ai appelé chez lui. — Finalement, tu sais ce qu'il a ? — Non… Mais j'espère qu'il se remettra ! Cette après-midi-là, il sort prendre l'air. Il rencontre son ami Farid. — Salut, Karim, il y a longtemps qu'on ne s'est vu ! Tu vas bien ? — Et toi, ça marche ? — Oui… — Tu te promènes ? — Oui, j'en avais assez d'être enfermé à la maison… — On fait un bout de chemin ensemble ? — Si tu veux ! Ils parlent de choses et d'autres, puis Farid lui pose une question, à brûle-pourpoint. — Et ta copine ? Karim le regarde, stupéfait. — Ma copine ? — Oui, celle qui est à l'hôpital ! Il rougit. — Nesrine ? Je ne sais pas ! — Quoi ? Tu ne sais pas, je croyais que c'était ta copine ! — Bien sûr, dit Karim, mais je n'ai pas osé retourner à l'hôpital, ses parents, ses frères… — Quel mal y a-t-il à demander des nouvelles d'une copine malade ? — Aucun, dit Karim, honteux. Oui, il n'y a pas de mal à demander des nouvelles de Nesrine et c'est de l'hypocrisie de faire croire que les parents de Nesrine l'intimident : au contraire, ils l'ont mis à l'aise, le père allant jusqu'à demander au chef de service de le laisser entrer dans la chambre de la jeune fille, en dehors de heures de service… Il va se culpabiliser toute la journée, et comme si les remontrances de Farid ne lui suffisaient pas, il essuie celles de sa mère à qui il a fait croire que c'est un garçon qui est hospitalisé. — Et ton ami, dit-elle, comment va-t-il ? Il hésite, puis dit : — Un peu mieux. Demain, il rendra visite à Nesrine. (à suivre...)