Soirée n Le «Sage» a animé deux galas consécutifs, jeudi et vendredi, où il a chanté encore une fois à guichets fermés pour répondre à l'appel de ses admirateurs qui n'ont pas pu assister à son dernier concert du ramadan. Dominant la salle depuis la scène, le maître de la philosophie dans la chanson kabyle a illuminé ses fans, durant chacune des soirées, avec comme première interprétation Ayitij hadr ateglidh ( Eh soleil, ne nous quitte pas !), tirée de son répertoire des années d'or un message d'espoir pour tout le peuple algérien. Toujours dans le même répertoire, il poursuit avec quelques chansons d'amour plongeant dans l'extase le public composé de jeunes et de moins jeunes, notamment les titres Svar ayuliw (Résiste, mon cœur) ou encore Uryitaja (Ne me quitte pas). Le programme des deux soirées était identique, ce qui a même poussé le chanteur à s'excuser auprès du public venu le deuxième jour dans l'espoir de savourer un autre programme que celui de la veille. Avant de s'offrir une pause, Aït Menguellet a entraîné ses musiciens dans le rythme de son dernier album Tawriqt tachebhant (La feuille blanche), avec deux chansons : Tawriqt tachebhant et Sareh Iwamen adelhun (Laisse l'eau couler). Après dix minutes de pause, Lounis a repris en interprétant en duo avec son fils Djaâfar sa très célèbre chanson Aka ami atughaled daqaru et continuera le restant de la soirée entre chansons rythmées et autres à textes plongeant l'assistance tantôt dans une atmosphère déchaînée avec des mouvements de hanches et youyous et tantôt dans un silence profond où seuls les mots du philosophe résonnaient. Dans un point de presse animé, jeudi après son concert, Aït Menguellet a affirmé : «C'est toujours un plaisir de retrouver mon public, qui a été réceptif. Mon public est le même que ce soit ici à Alger ou ailleurs, on se connaît depuis longtemps. Ce qui est extraordinaire c'est que les jeunes qui viennent à mes galas ont suivi l'école de leurs parents.» A la question de savoir quelle est la différence entre ces deux concerts et celui donné au ramadan, Aït Menguellet a indiqué que lors du premier concert il ne maîtrisait pas bien le nouvel album. «Cette fois-ci, je le maîtrisais mieux, je montais sur scène sûr de moi. J'avais l'impression de donner le meilleur de moi-même alors que la dernière fois c'était beaucoup plus laborieux», a-t-il dit. Interrogé sur son histoire avec la ville de Constantine, Aït Menguellet a indiqué qu'elle est «très ancienne». «C'est là que j'ai accompli mon service national, de 1971 à 1973. Depuis que j'ai quitté cette ville en 1973, je n'y suis retourné qu'en 2010 pour chanter des chansons que j'ai composées là-bas», a-t-il précisé.