Assise n Fin décembre 2010, les disponibilités du Fonds de régulation des recettes étaient de l'ordre de 4 800 milliards de dinars, soit 56 milliards de dollars et 155 milliards de dollars de réserves de change. C'est dans un contexte macroéconomique favorable que se lance le budget 2011, selon les explications du directeur de la prévision et des politiques au ministère des Finances, Abdelmalek Zoubeidi. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, il s'est référé à ces deux indicateurs qui, à ses yeux, constituent une assise financière solide pour toute projection dans l'avenir. Pour le premier indicateur, les disponibilités vers la fin de l'année 2010 ont atteint 4 800 milliards de dinars (fonds de régulation), soit un accroissement de 500 milliards de dinars par rapport à leur encours à la fin de l'année 2009. «Cette assise financière permet de conduire le programme 2011 dans des conditions soutenables», a assuré M. Zoubeidi. Ce dernier ajoutera que les deux indicateurs permettent de sécuriser non seulement l'année 2011 au plan budgétaire, mais donnent en plus une marge de sécurisation pour les années à venir. A la question de savoir si le recours au fonds de régulation – qui est une sécurisation de la dépense — signifie qu'un déficit existe, le responsable affirme qu'en effet, un déficit du Trésor existe. Il affirme que ce déficit est lié au fait que «nous sommes dans un contexte d'expansion dans la dépense d'équipements». Il a fait observer qu'il existe quatre lignes pour financer ce déficit, à savoir le financement bancaire, le financement non bancaire, l'extérieur et le fonds de régulation des recettes. Excluant le financement extérieur, il a indiqué que le fonds de régulation permet de financer partiellement le déficit du Trésor. Abdelmalek Zoubeidi a souligné que le niveau de la dépense pour 2011 est assez lourd avec des budgets d'équipements et de fonctionnement qui dépassent les 6 000 milliards de dinars. «Il faudrait veiller à ce que les projets inscrits à un certain montant ne soient pas alourdis avec des réévaluations additionnelles. Celles-ci peuvent provenir d'une maturation insuffisante, soit d'une évolution imprévisible des prix des matériaux», a-t-il expliqué. Selon lui, la séparation entre l'étude et la réalisation des projets permet de maîtriser la maturation et d'éviter les réévaluations. Le responsable a indiqué que, parallèlement à ce dispositif, il y a le contrôle des dépenses qui s'étend même aux entreprises privées qui ont bénéficié des subventions de l'Etat. «Quand un opérateur bénéficie d'une ressource publique, il est clair que l'IGF, dont le rôle est de contrôler la dépense publique, intervient et contrôle celui qui bénéficie d'une subvention ou d'un prêt en provenance de la finance publique», a-t-il affirmé, soulignant que ces contrôles permettent également de sécuriser les dépenses, voire de limiter les risques liés à la corruption.