Outil n Un accord a eu lieu entre le comité interprofessionnel et le ministère de l'Agriculture pour créer des entités privées à côté des entités publiques pour une bonne régulation à travers un approvisionnement régulier du marché. C'est ce qu'a déclaré ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Bachir Sehraoui, président du comité interprofessionnel de la filière pomme de terre. Celui-ci a assuré que la production pour l'année 2010, avec 3,2 millions de tonnes, était «très bonne» par rapport à l'année d'avant où elle était de 2,67 tonnes. Cette production a été rendue possible grâce aux mesures de soutien et au Syrpalac, un système de régulation mis en place depuis 2008, selon M. Sehraoui. Toutefois, si les quantités produites chaque année augurent d'une abondance sur le marché avec des prix raisonnables, la réalité du terrain est toute autre : des pénuries périodiques tirant le prix du tubercule vers le haut sont souvent constatées. C'est pour cette raison que l'Etat compte introduire des entités privées dans la régulation, «ce qui va permettre de stabiliser la filière tout entière en assurant le bénéfice de chaque intervenant», assure M. Sehraoui. Ce dernier a fait observer que ces entités privées vont intervenir sur le circuit de la commercialisation pour essayer de mettre fin au problème de la spéculation et empêcher l'augmentation des prix. «Elles seront mises en place le plus rapidement possible, voire à partir du mois de juin prochain, parce que nous avons une campagne de l'arrière-saison qui est en route et une autre qui se prépare pour 2011», a-t-il affirmé. Sur un autre volet, le président du comité interprofessionnel de la pomme de terre a assuré que des ateliers seront mis en place durant la campagne 2011 pour augmenter le rendement, qui est également un facteur clé dans la stabilité de la filière et qui se situe aujourd'hui à 200q/h à travers le soutien aux agriculteurs. «Le soutien aux agriculteurs reste inchangé pour ce qui est de l'eau, les semences… Aussi ces soutiens devaient-ils être renforcés en matière de mécanisation pour élever le rendement de l'agriculteur», explique-t-il. «On va essayer d'avoir un prix de revient assez réalisable et surtout beaucoup plus attractif pour les agriculteurs. C'est ce qui permet à la filière d'être beaucoup plus stable et beaucoup plus régulière dans la production», ajoute-t-il. Rappelant que l'objectif pour le quinquennat est d'atteindre une production de 4 millions de tonnes, il souligne que ce tonnage peut être dépassé. «C'est une charge assez importante au niveau de notre agriculture mais avec l'aide des pouvoirs publics, nous arriverons à dépasser notre objectif, compte tenu du besoin de stabiliser cette filière», conclut-il.