Assurance n Il y a suffisamment de quantités de blé tendre pour alimenter les minoteries et assurer l'approvisionnement du marché en farine. Tel est le message livré, ce matin, par le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Noureddine Kehal, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Rappelant que l'OAIC a été instruit à l'effet de mettre en œuvre la décision prise par le Conseil interministériel de porter le quota de blé tendre fourni à chaque minoterie de 50% à 60% de ses capacités de trituration, afin de contenir les spéculations apparues sur la farine, M. Kehal a souligné que la disposition est mise en œuvre depuis le 9 janvier. «Aujourd'hui, 100% des transformateurs reçoivent le quota alloué dans le cadre des nouvelles dispositions», a-t-il poursuivi non sans faire remarquer au passage que l'OAIC «dispose de suffisamment de stocks pour assurer la disponibilité du produit au niveau de tous les transformateurs sans aucun problème». Cela étant, le recours à l'importation de quantités supplémentaires de blé tendre sera inéluctable à court terme, a reconnu l'invité de la Chaîne III. «S'agissant d'un produit pour lequel nous restons quand même dépendants dans des proportions relativement assez importantes, en l'occurrence le blé tendre, il est évident qu'à très court terme, nous allons faire des appoints d'importation pour assurer la maintenance d'un stock de sécurité minimum de 5 à 6 mois. Il s'agira pour nous de renouveler chaque mois consommé par des appoints qu'on pourra importer en attendant la nouvelle récolte, prévue en juin prochain», a-t-il affirmé en substance. Pour résoudre le problème définitivement, il a été décidé d'encourager les transformateurs qui s'impliquent dans l'acte de production. «Pour dépasser cette histoire de quotas, nous allons faire en sorte que le transformateur sorte du statut de client d'une coopérative qui vient prendre le quota qui lui est alloué mensuellement, et devienne un partenaire et un producteur de céréales à travers une convention qui l'impliquera dans l'acte de production. En contrepartie, nous lui garantissons un approvisionnement régulier jusqu'à hauteur de 50% et, pourquoi pas, faire sauter le verrou des 60% et donner une plus-value en termes d'approvisionnement à tous les transformateurs qui s'impliquent dans l'acte de production», a déclaré M. Kehal à ce propos.