Entre autres mesures prises par le gouvernement pour contrecarrer la spéculation, cause des dernières émeutes qui ont secoué les quatre coins du pays, figure l'augmentation du quota de blé tendre alloué aux transformateurs, laquelle prend effet depuis hier. Ledit quota passera de 3,5 millions de quintaux à 4,3 millions de quintaux. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), en application de la mesure prise par le gouvernement concernant l'approvisionnement des minoteries, a appliqué l'augmentation suite aux mesures prise par le gouvernement. En effet, ce dernier a instruit, samedi lors d'un Conseil interministériel, de porter le quota de blé tendre fourni à chaque minoterie de 50 à 60% de leur capacité de trituration, en vue "de contenir les spéculations apparues sur la farine depuis le début du mois de janvier", dira M. Noureddine Kehal, directeur général de l'office. Affirmant que les stocks de l'office sont suffisants pour faire face à cette augmentation, M. Kehal dira, en outre, que l'OAIC a donné instruction à toutes les coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) pour appliquer cette nouvelle mesure. Il a rappelé que les quantités de blé tendre distribuées par l'OAIC en 2010, sont en hausse par rapport à 2009. Les transformateurs ont enlevé 40 millions de quintaux de blé tendre en 2010 contre 37,2 millions de quintaux une année auparavant. Il a rappelé que "les petites tensions survenues sur le produit fini étaient dues essentiellement à "la déviation des approvisionnements par certains transformateurs indélicats", qui ont procédé à la revente en l'état du produit subventionné pour l'alimentation de bétail. M. Kehal a indiqué, dans ce contexte, que l'office vient d'introduire une mesure supplémentaire dans la convention liant les CCLS et le transformateur concernant la traçabilité du produit. Les deux parties la (coopérative et le transformateur) sont tenues de déclarer les quantités mises à la disposition des minoteries, alors que celles-ci doivent donner des détails "précis" sur la trituration et le produit fini, c'est-à-dire les ventes sous emballage de 50 kg destinées aux boulangers et l'emballage divisionnaire destiné au consommateur en général. "L'office va impliquer les services de contrôle des prix pour surveiller la traçabilité du blé tendre subventionné par l'Etat", a ajouté M. Kehal.