Résumé de la 15e partie n La marâtre de Aïcha soupçonne la reine d'être sa belle-fille. Elle charge sa fille de se rendre au palais pour vérifier ses soupçons. La fille se présente au palais. Elle demande à voir la reine et comme on ne l'autorise pas, elle se met à crier. — Je veux la voir ! Je veux la voir ! Elle fait tant de bruit que la reine se met à la fenêtre. Elle reconnaît aussitôt la fille de sa marâtre. Elle demande qu'on la fasse monter dans sa chambre. La fille reconnaît aussitôt Aïcha et tombe à genoux. — Ma sœur, ma sœur ! Elle se roule par terre. — Comme je regrette ce qui s'est passé, je te supplie de me pardonner ! Je ne voulais pas ce que ma mère a fait ! Aïcha, émue, la prend dans ses bras. — Je te pardonne ma sœur ! Elle lui demande des nouvelles de Ali. — Pauvre Ali, dit Aïcha. Et elle lui raconte son infortune. — Je le plains. Comme je voudrais vous servir tous les deux ! — Nous servir ? — Oui, ce sera pour moi un moyen de rattraper mes fautes ! Aïcha l'embrasse. — Je ne veux pas que tu sois une vulgaire servante ! — Je veux rester avec toi et Ali ! — Alors, je ferai de toi ma dame de compagnie. — C'est vrai, je serai tout le temps avec toi ? — Oui, ma sœur ! Quelques jours après, les deux femmes se promènent dans les jardins. Or la fille de la marâtre a préparé son coup. Elle a repéré un puits désaffecté et étendu dessus une natte. Elle conduit Aïcha jusque-là. — Ma sœur, ta grossesse doit te fatiguer ! — Oui, répond la jeune femme, sans méfiance. — Alors, repose-toi, ma sœur ! Aïcha s'assoit et la natte se dérobe sous son poids. Elle disparaît. — Tu n'as que ce que tu mérites, dit la fille Elle croyait que Aïcha avait succombé à la chute, mais Dieu l'avait protégée, à cause de l'innocent qu'elle portait dans son ventre. La fille de la marâtre décide de prendre la place de Aïcha. Elle retourne au palais et revêt la plus belle robe de la reine. Elle se regarde dans un miroir. — Je suis très belle ! Les domestiques s'étonnent en la voyant agir ainsi. — Ne vous étonnez pas, leur dit-elle, désormais je suis votre reine ! Gare à vous si vous n'obéissez pas à mes ordres ! (à suivre...)