Des violences sporadiques ont eu lieu à Taiwan où la justice a fait sceller dimanche les urnes de la présidentielle de la veille, en réponse à une demande de l'opposition qui conteste la réélection de Chen Shui-Bian d'une très courte tête. La décision fait suite à des violences, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville de Taichung, dans le centre, où des manifestants ont lancé une camionnette contre les grilles du bureau du procureur et brisé des vitres après des affrontements avec les forces de l'ordre. Il n'y a pas eu d'arrestations, selon la police. Le Kuomintang (KMT, opposition) a déposé plainte après que son candidat, lien Chan, eut contesté sa courte défaite samedi par quelque 30 000 voix devant le président sortant sur quelque 13 millions de votes exprimés. A Taipei, la capitale, M. Lien et d'autres dirigeants de l'opposition, accompagnés de leurs partisans, ont conduit une marche de protestation devant le palais présidentiel. L'opposition a demandé que les urnes soient scellées et les bulletins de vote recomptés, affirmant que l'élection n'avait «pas été honnête» et réclamant l'invalidation du résultat. La haute cour de Taiwan a ordonné la mise sous scellés de toutes les urnes du pays, selon un document montré par une avocate de l'opposition, Huang Shan-shan. La justice pourrait se prononcer lundi sur la demande de nouveau décompte de l'opposition, a déclaré un législateur du parti au pouvoir, Parris Chang.