Bouamrane et son ami Hammad sont d'accord pour aller demander chacun la main d'une jolie femme, 'Arba. «Je ne serai pas déçu si c'est toi qu'elle choisit», dit Bouamrane, — Moi non plus, dit Hammad, je ne serai pas déçu, si c'est toi qu'elle choisit. Et nous resterons amis ! Les deux amis partent donc demander, chacun pour lui, la main de la jeune femme. Ils marchent longtemps avant d'arriver au village où elle habite. On leur indique sa maison qui se trouve être la plus grande et la plus belle du village. Ils frappent à la porte et une servante leur ouvre. «Que voulez-vous», leur demande-t-elle ? — Nous sommes des étrangers de passage, nous demandons l'hospitalité. — Je vais en parler à ma maîtresse. Or, d'une fenêtre située à l'étage, 'Arba a vu arriver les deux hommes. Elle a compris aussitôt qu'ils sont venus demander sa main. Si Bouamrane, laid, lui inspire du dégoût, mais Hammad lui plaît. «Maîtresse, lui dit la servante, deux hommes demandent l'hospitalité. —Va leur dire qu'elle leur est accordée. Demande-leur aussi leur nom, au maigrichon comme au beau jeune homme !» La servante obéit. «Ma maîtresse vous accorde l'hospitalité, elle demande vos noms.» — Moi, je m'appelle Bouamrane — Et moi Hammad.