Résumé de la 13e partie n Hardcastle demande à ses hommes de raccompagner Sheila chez elle... Elle partit en courant, revint un instant après. — Je suis désolée de m'être conduite comme une idiote tout à l'heure. — A votre place, n'importe qui en aurait fait autant. Au moment où la voiture démarrait, Hardcastle réapparut. S'adressant à un des jeunes agents : — Veuillez me faire emballer très soigneusement les pendules du salon, toutes, sauf le cartel et le coucou. Puis après encore quelques ordres, il se tourna vers son ami. — Je pars faire un tour, dit-il. Tu viens ? — Avec plaisir, répondit Colin. — Et où allons-nous comme ça ? demandai-je à Dick Hardcastle. — Agence Cavendish, dit-il au chauffeur. C'est dans Palace Street, vers l'Esplanade, sur la droite. — Bien, monsieur. La voiture démarrait. Déjà, les curieux fascinés formaient un petit attroupement. Sur le pilier de Diana Lodge, la maison voisine, toujours le chat roux qui avait fini sa toilette et, assis très droit, agitait légèrement la queue en contemplant avec ce suprême dédain particulier aux chats et aux chameaux, les visages humains au-dessous de lui. — D'abord, l'agence Cavendish, ensuite la femme de ménage. Procédons par ordre, car le temps presse, dit Hardcastle en jetant un coup d'œil à sa montre. Déjà 16 heures passées. Après un silence : — Assez jolie, la fille, ajouta-t-il. — Plutôt, acquiesçai-je. Il me jeta un regard amusé. — Elle nous a raconté une histoire étonnante. Plus vite nous l'aurons vérifiée, mieux ce sera. — Tu ne penses pas qu'elle ait... Il m'interrompit. — Les gens qui découvrent les cadavres m'intéressent toujours beaucoup. — Mais cette fille-là était à moitié morte de peur. Si tu l'avais entendue crier... Nouveau regard ironique, tout en me répétant qu'elle était très jolie. — Et qu'est-ce qui nous vaut ta visite à Wilbraham Crescent, Colin ? Tu admirais la grâce de notre architecture victorienne ? Ou avais-tu un but précis ? — Oui, j'en avais un. Je cherchais en vain le numéro 61. Peut-être n'existe-t-il pas ? — Mais si. Les numéros vont jusqu'au 88, je crois. — Ecoute, Dick, quand je suis arrivé au 28, Wilbraham Crescent s'est évanoui. — Les étrangers s'y perdent toujours. Tu aurais dû prendre à droite en remontant Albany Road, puis de nouveau sur ta droite, et tu te serais retrouvé dans l'autre moitié de Wilbraham Crescent. Les maisons, construites de part et d'autre de leurs jardins accolés, se tournent le dos. Comprends-tu ? — Ah ! Je vois, dis-je. Sais-tu qui habite au 61 ? — Au 61... Attends. Ça doit être Bland, l'entrepreneur. — Oh ! zut, dis-je. Ça ne m'arrange pas du tout.(A suivre...)