Résumé de la 6e partie n Baya accable Nadjet, elle lui dit qu'elle ne l'autorisera jamais à épouser Salim : un vulgaire assassin, selon elle. Tandis que sa jeune sœur dort, elle reste éveillée. Elle en veut beaucoup à sa mère qui, au lieu de l'assister dans sa détresse, l'a attaquée de plein front… Elle se rappelle encore ses cris : «Ah, mon Dieu, mon Dieu, j'ai mis au monde une dévergondée !» Elle a été agressée, elle a failli être enlevée, tuée peut-être, n'était la vaillance de Salim, et malgré tout cela sa mère trouve le moyen de lui faire des reproches ! Son père et son frère, dont elle avait redouté la colère, se sont montrés moins durs avec elle ! Son père a même été correct avec Salim. Certes il ne l'a pas félicité d'avoir défendu sa fille, mais quand Salim a parlé de demander sa main, il lui a dit qu'on en parlera plus tard. Il ne l'a pas éconduit, il ne lui a pas fermé les portes… On ne peut pas dire la même chose de Baya. «Moi vivante, a-t-elle dit, il ne l'épousera pas !» Comment, se demande la jeune fille, peut-elle s'arroger le droit de décider pour elle ? Si Salim demande sa main, c'est à elle de répondre, pas à sa mère, ni à son père ! Salim… voilà six mois qu'elle a fait sa connaissance. Au départ, elle l'a laissé lui faire la cour, se disant qu'il finirait par se lasser et comme il a insisté et s'est montré très entreprenant, elle s'est laissée fléchir. Elle a accepté de sortir avec lui… Certes, il a ses défauts – il est impatient, colérique, violent même parfois – mais il est, la plupart du temps, doux et même soumis. Et puis, il a une façon si particulière de lui dire «Je t'aime», une manière qui a fini par la subjuguer ! Elle ne sait pas si elle l'aime, comme il dit l'aimer, mais elle sait qu'elle se sent bien en sa compagnie. L'amour, s'est-elle souvent dit, c'est peut-être cette sensation d'être bien avec quelqu'un… Salim n'est pas seulement un garçon aimable, il a aussi de l'avenir devant lui. Il est très intelligent, il a un diplôme solide et occupe un poste importante dans une administration publique. Il compte, plus tard s'installer à son propre compte et faire fortune. «Pour le moment, aime-t-il lui dire, je n'ai pas grand-chose à t'offrir, mais plus tard, je te couvrirai d'or, je t'achèterai une villa, je t'emmènerai en croisières pour de longs voyages autour du monde !» Voilà longtemps qu'il veut demander sa main mais elle a hésité, redoutant ses parents. Leur prétexte, elle le devinait, soit ses études, soit la maison. Elle a quand même accepté de laisser Salim envoyer sa mère, et c'est à ce moment-là que le drame est survenu ! Quelle sera la suite, maintenant ? La demande de Salim a toutes les chances, s'il la présente, en ce moment, d'être rejetée. Mais saura-t-il faire preuve de patience, emporté qu'il est ? Et puis, quel sera le dénouement de cette affaire ? Va-t-il être poursuivi pour homicide ? fera-t-il de la prison ? Elle sait que s'il était condamné, jamais ses parents ne voudraient lui accorder sa main...jamais ! (A suivre...)