Résumé 34e partie n Toute la contrée fuit devant l'ogresse. Celle-ci reste seule avec sa sœur. Puis elles décident, à leur tour, de partir. Au cours du voyage, l'ogresse mange leur monture. En l'absence de nourriture, l'ogresse ne tardera pas à se retourner contre sa sœur. Mais pour le moment, elle est rassasiée et elle veut faire une promenade. — Prépare-moi à manger, lui dit-t-elle, et je veux quelque chose de consistant. Faute de quoi, c'est toi que je mangerai ! Tandis que l'ogresse s'éloigne, la sœur éclate en larmes. — Je n'ai plus rien à lui donner et elle me mangera sûrement ! Elle regarde autour d'elle : il n'y a que le désert. Si elle se sauve, elle risque de se perdre et de mourir de faim et de soif, mais si elle reste, elle finira dans le ventre de sa sœur ! Elle réfléchit, puis elle se dit. — Autant mourir dans le désert que dévoré par sa sœur ! Elle se sauve donc. Elle marche longuement, ne sachant où aller. Elle tombe à plusieurs reprises, se blesse, mais elle se relève et elle continuer à avancer. Sa sœur est peut-être à sa recherche, si elle ne s'éloigne pas, elle finira par la rattraper. Bientôt, elle est torturée par la faim et la soif. Elle avance encore et finit par tomber, évanouie. — Relève-toi ! Elle sursaute. Elle a cru que c'était sa sœur qui l'avait rejointe. Mais c'est un beau jeune homme qui se penche vers elle. —Que fais-tu seule, dans le désert ! — ô monseigneur, je vous ai pris pour ma sœur ! — Ta sœur ? Tu devrais plutôt te réjouir de retrouver ta sœur ! — Ah, si vous saviez ! Elle lui raconta toute son histoire. — Ma sœur jumelle est une ogresse, dit-t-elle. Mes parents le savaient, dès sa naissance, mais ils en ont gardé le secret. Hélas, dès que ma sœur a commencé à grandir, elle a dévoré tout le bétail de la famille. Elle s'est ensuite retourné contre les enfants, puis les grandes personnes. Toute la population a dû fuir pour ne pas être dévoré ! — Et toi, pourquoi n'es-tu pas partie avec les autres ? — Ma sœur ne se séparait pas de moi ! Nous sommes parties aussi, mais au cours du voyage elle a dévoré toutes les provisions, puis la monture, puis elle a menacé de me manger à mon tour. Le jeune homme est bouleversé. — Si elle t'avait rattrapée, elle t'aurait dévorée! — Je n'en doute pas un instant. — Mais maintenant, tu es en sécurité. Il touche son épée, qu'il porte suspendue à la ceinture. — Qu'elle s'avise à pointer le bout du nez, je lui couperai la tête. Puis sa voix se fait plus douce. — Je suis à la recherche d'une épouse. C'est Dieu qui m'a mis sur ton chemin… Alors, si tu n'y vois pas d'inconvénient, je voudrais te prendre comme femme. — J'accepte, dit la jeune femme avec joie ! Il l'emmène donc, chez lui, dans une belle maison, mais située en retrait. (à suivre...)