Résumé de la 9e partie n Nadjet cache à ses parents sa relation avec Salim. Le garçon, lui, s'impatiente, parce qu'il veut demander au plus vite sa main. Depuis la visite de Rabah, elle n'arrête pas de penser à Salim. Pauvre Salim, lui aussi doit penser à elle, lui aussi doit brûler de la revoir. Mais que peut-elle faire ? Avec ces vacances qui tombent vraiment mal, elle n'est pas libre de ses mouvements : elle ne peut pas trouver de prétexte pour sortir. Si seulement sa mère sortait, elle pourrait lui téléphoner, au travail ou à la maison, mais elle est tout le temps là, à la surveiller ! Après le ménage, la cuisine et le repas, c'est l'ennui. Il y a la télévision mais depuis le drame elle ne la regarde plus : elle ne peut plus supporter les images de violence, même dans les feuilletons… Alors, soit elle lit, soit elle se met au balcon et se laisse aller à de longues rêveries. Cette après-midi, justement, elle regarde par le balcon quand elle sursaute. C'est lui, là-bas, au coin de la rue ! Il lui fait signe et elle agite la main… «Mon dieu, se dit-elle, il est venu jusqu'ici !» Il lui fait signe de descendre, elle lui fait un autre signe pour lui expliquer qu'elle ne peut pas, que sa mère ne l'y autoriserait pas. Il insiste. Elle rentre. Pourquoi ne sortirait-elle pas ? Elle tourne en rond quelques instants puis elle décide de sortir. Elle n'a même pas besoin de le dire à sa mère. Elle se change rapidement, se chausse, met sa veste, se donne un coup de peigne. C'est alors que Baya surgit. — Que fais-tu ? — Je sors, dit-elle. Baya fronce les sourcils. — Tu sors ? Mais pour quoi faire ? — Pour acheter une revue ! — Envoie ta petite sœur ! — Non, je préfère l'acheter moi-même… Je pourrai choisir, voir ce qui me convient ! — Alors, je sors avec toi ! Nadjet s'emporte. — Vous me retenez prisonnière ? — Pas du tout, s'indigne la mère, seulement nous ne voulons pas qu'il t'arrive ce qui s'est produit la dernière fois. La jeune fille s'étonne. — On m'agresserait ici, dans mon propre quartier ? — Bien sûr, tout est possible ! — Je vais bien à la faculté seule, non ! — La faculté, c'est différent… Attends que je m'habille, nous sortirons ensemble ! — J'ai changé d'avis, dit Nadjet, en colère, je n'ai plus envie de sortir ! Elle enlève ses chaussures, sa veste et remet ses vêtements d'intérieur. Un peu plus tard, elle retourne au balcon, Salim est toujours là. Il lui fait signe. (A suivre...)