Résumé de la 10e partie n Sans être séquestrée, Nadjet n'est pas autorisée, durant les vacances, à sortir seule. Elle ne peut revoir Salim. Les vacances touchent heureusement à leur fin : dans deux jours, c'est la rentrée. Elle prépare ses affaires quand le téléphone sonne. Depuis un certain temps, c'est sa mère qui répond. Elle a essayé, deux ou trois fois de le faire, mais sa mère accourt à chaque fois. «Il ne convient pas à une jeune fille de répondre, lui dit-elle, tu pourrais tomber sur un voyou…» Et elle ajoute, à chaque fois, en souriant : — Si c'est une de tes amies, je te la passerai !» La jeune fille n'est pas dupe : sa mère a peur que Salim ne l'appelle. Ce jour-là, comme les autres jours, c'est Baya qui répond. Elle tend l'oreille et comprend, dès les premiers mots qu'il s'agit de sa tante Zoulikha. «Tout le monde va bien, dit Baya, oui, oui, elle va bien… Dans deux jours, c'est le retour à l'université…» Tiens, se dit la jeune fille, elle parle de moi ! «Elle finit cette année, dit Baya… Si elle va continuer ? Je ne le pense pas…» Elle parle toujours d'elle. Mais en quoi ses études peuvent-elles intéresser sa tante ? Elle s'approche du salon. «Ah, dit Baya… Ah, oui… Ah bon, eh bien, pourquoi pas, si Dieu veut…» Nadjet est intriguée par ces propos : elle voudrait bien savoir si la tante parle toujours d'elle ou d'autre chose ! Brusquement Baya surgit, au moment où Nadjet tend encore l'oreille. — Tu écoutais ? dit sa mère sévèrement. La jeune fille sursaute, honteuse. — Non, non, je passais par là… — Alors, ne reste pas là. Baya retourne au salon et ferme la porte. Nadjet, honteuse, va dans sa chambre. Sa petite sœur Souad lui demande ce qu'elle a. — Rien, dit-elle. — Maman ne te laisse toujours pas sortir. — Non, dit Nadjet qui a une brusque envie de pleurer. — C'est bientôt la rentrée, tu pourras sortir et revoir ton copain. Nadjet la regarde, surprise par ces propos. — Qui te dit que je veux revoir mon copain ? La fillette a un sourire narquois. — C'est pour cela que tu veux sortir, non ? Je pense que malgré tout le baratin de maman, tu tiens à lui ! Nadjet sourit. — Oui, tu as raison, je tiens à lui, et je vais le revoir. — je suis contente pour toi ! — Mais ne le dis à personne ! (A suivre...)