Une autre cause rationnelle qui a alimenté la croyance aux vampires est la conservation anormale de cadavres. Tout au long des siècles précédents, on a rapporté le cas de morts que l'on découvre en bon état de conservation, plusieurs années après le décès, sans que l'on est procédé à leur momification. On sait aujourd'hui que certains sols conservent mieux les corps : c'est le cas des terres riches en arsenic où les cadavres mettent beaucoup plus de temps à se décomposer, voire à rester longtemps intacts. Signalons que dans les pays chrétiens la non-putréfaction est accueillie différemment : alors que chez les catholiques, c'est un signe de sainteté, elle est vue, dans les pays de rite orthodoxe (les pays traditionnels des vampires !) comme une manifestation du diable ! Mais la cause qui explique le mieux le vampirisme ou tendance à rechercher le sang, est d'ordre pathologique. Un chercheur américain, le docteur David Dolpin a rapproché en 1985, certaines caractéristiques du vampirisme des symptômes d'une maladie du sang appelée porphyrine. Dans cette maladie, une enzyme déficiente libère une molécule de l'hémoglobine, l'hème, privant le corps de moyen de défense, notamment contre la lumière. Dès que le malade s'expose au soleil, il voit son corps se couvrir de boutons, de cloques ou d'ampoules, ce qui l'oblige à fuir la lumière du soleil et vivre dans l'obscurité, d'où une carence en vitamines C, donc une pâleur permanente, qui va alimenter la croyance au vampirisme.