Un hommage a été rendu, hier, samedi, à Annaba, à titre posthume, au compositeur et musicien, grand maître du malouf, Cheikh M'hamed Ould El-Kourd, de son vrai nom Mohamed Benamara, lors d'une rencontre dédiée à sa mémoire. Chants aïssaoua, avec l'artiste Radouane, inauguration d'une exposition et projection d'un documentaire de Souad Bouguerne, consacré à l'itinéraire du défunt Cheikh, ont marqué cette rencontre à laquelle ont pris part des hommes de culture et des amoureux de la musique malouf. Deux conférences intitulées «La vie de Cheikh M'hamed El-Kourd" du Dr Saïd Dahmani, universitaire, et «Aspects de la renaissance artistique chez El-Kourd» du Pr Boubaker-Mohamed Lakhdar, ainsi qu'une soirée artistique avec Cheikh Abdelhamid Khammar et El-Hadj Boughamza, étaient également au programme de ce rendez-vous du souvenir destinée à revisiter la dimension de l'œuvre de ce grand maloufdji disparu en 1951. Né en août 1895 au cœur de la vieille ville d'Annaba, le défunt Cheik M'hamed El-Kourd, révéla très tôt sa passion pour la musique et adopta le tar pour accompagner ses mélodies. Surnommé l'artiste aux doigts d'or, en raison de sa virtuosité au piano, instrument qu'il est le premier à introduire dans un orchestre malouf, Cheikh M'hamed El-Kourd enregistre ses premiers disques à partir de 1934. Il en a gravé 45 au total, contribuant ainsi à l'émergence de l'école annabie de l'art andalou et à l'enrichissement du patrimoine lyrique national, soutiennent des observateurs et des historiens de la culture. Ses premières chansons Men frag ghzali, Salah Bey, Haramt bik nouâssi, Farakouni et Âouyoun lahbara, ont fait la célébrité du Cheikh M'hamed El-Kourd.