Le gouvernement japonais pensait avoir visé juste en embauchant une actrice très connue pour tourner un spot encourageant ses concitoyens à verser leurs cotisations aux caisses de retraite du pays. Jusqu'à ce qu'il découvre le pot aux roses : Makiko Esumi, la vedette de la campagne publicitaire d'un montant total de 3,2 millions d'euros, ne s'était pas, elle-même, acquittée de cette formalité. Dans le spot, l'actrice de 37 ans fusille du regard le spectateur avant de prononcer une réplique qui n'aura pas eu le temps de passer à la postérité : «Payez maintenant ou pleurez plus tard.» Il manque plus d'un tiers du montant nécessaire dans les caisses de retraite et de plus en plus de jeunes Japonais choisissent de ne pas cotiser, estimant que, de toute façon, à l'âge de la retraite, ils ne toucheront rien. Officiellement, ces cotisations sont obligatoires, mais les versements dépendent de chaque individu s'il travaille en libéral. Dans une entreprise, c'est la direction qui s'acquitte des cotisations, déduites ensuite sur les feuilles de paie. Mardi soir, l'agence de Makiko Esumi a publié un communiqué d'excuses, expliquant que l'actrice avait finalement versé sa contribution. Le cafouillage pourrait avoir des conséquences plus graves pour elle, l'Agence pour la sécurité sociale envisageant des poursuites pénales.