Le Sénégal, où une cinquantaine de pêcheurs périssent en mer chaque année, teste des «cerfs-volants de survie» à triple usage pour ses marins : pour remplacer un moteur en panne, économiser du carburant et se signaler en cas de danger. «L'essence est très chère maintenant. Quand tu amènes le cerf-volant en mer, tu économises» le carburant en éteignant le moteur et en laissant la force du vent porter le bateau, affirme un pêcheur. Il se dit prêt à doter ses embarcations de ces cerfs-volants. Ces derniers visent à résoudre le problème «des avaries de moteurs que rencontrent les pêcheurs sénégalais», explique une responsable de l'administration des pêches pour le département de Dakar. «L'essentiel de la pêche sénégalaise est soutenue par la pêche artisanale qui se fait à l'aide de pirogues» utilisant un moteur hors-bord qui, faute d'entretien, expose les pêcheurs à des risques de pannes en haute mer «avec la durée des marées qui peut aller jusqu'à 15 jours», ajoute cette responsable. «Un cerf-volant dynamique peut donc prendre la place d'un moteur défectueux.» Autre atout : la possibilité de donner l'alerte en cas de détresse.