Abordant la crise du sucre et de l'huile, Ahmed Ouyahia a dit que les émeutes ont été préfabriquées à 60% par les barons de l'informel, sans donner de noms ni de précision. Il a justifié le report de l'utilisation du chèque dans les transactions commerciales supérieures à 500 000 dinars par la nécessité de stabiliser le pays. M. Ouyahia a reconnu la puissance des tenants du commerce informel et leur grande capacité de nuisance sur la stabilité du pays. «La contrebande et l'informel, si on les combat frontalement, on risque de déstabiliser le pays. On le fait par tranches», a-t-il dit. Il a parlé aussi de la hausse de l'euro sur le marché noir, en accusant les barons de l'informel et les contrebandiers d'être derrière. «Durant les années 1990, 90% des registres du commerce de l'import-import étaient basés à Baraki, La Montagne – des quartiers d'Alger – où il fallait mobiliser des brigades de gendarmerie pour effectuer des contrôles», a expliqué M. Ouyahia, qui a affirmé que l'instabilité ferait l'affaire des «khalatine» (perturbateurs). «L'Etat n'est pas contre les jeunes, mais il est contre ces barons», a-t-il ajouté.