Résumé de la 8e partie n Charles Granville va envoyer en Italie Emma pour tenir compagnie à son oncle, devenu veuf. Son objectif : que son oncle ne se remarie pas pour être le seul héritier... La jeune femme attend avec impatience l'arrivée de Charles. Dès qu'il se présente, elle lui brandit une lettre au nez. — ton oncle, ton oncle m'invite à me rendre auprès de lui, à Naples ! Charles sourit. — C'est une bonne nouvelle ! La jeune femme s'emporte. — comment ? C'est ainsi que tu réagis ? Tu ne comprends pas que ton oncle veut que j'aille habiter avec lui, que je te laisse ? — Je suis au courant ! C'est le comble ! Elle demande des explications et Charles les lui donne. Il lui explique en même temps la «mission» dont il la charge : tenir compagnie à son oncle pour l'empêcher de se remarier, d'avoir des enfants légitimes qui lui disputent un jour son immense fortune ! — Mais… mais, balbutie-t-elle, je ne peux pas faire ce que tu dis ! — Mais pourquoi ? demande le jeune homme, qui commence à perdre patience. — Mais parce que je veux rester avec toi, parce que je t'aime ! Sir Charles la regarde avec surprise mais il se reprend très vite. — si tu m'aimes, tu dois faire ce que je te dis ! Elle se met à pleurer. — je ne te reverrai plus, je serai obligée de vivre avec cet homme, seule… Il lui explique que sa mère l'accompagnera. — Mais toi… — Moi, je te rejoindrai dans quelques mois, dès que ma situation sera améliorée… D'ailleurs, tu peux faire beaucoup pour moi, en demandant à mon oncle de m'aider ! Il la console du mieux qu'il peut et parvient à vaincre toutes ses réticences. — J'accepte, mais c'est malgré moi que je pars ! — Chère Emma, tu ne sais pas quel service tu me rends, quel service tu rends également à mon vieil oncle ! Il a besoin d'une amie, d'une femme de ta trempe qui lui remonte le moral, pour être tout le temps avec lui !… Quelques semaines après, au début de l'année 1786, la jeune femme, accompagnée de sa mère, quitte l'Angleterre. La séparation avec Charles a été déchirante, mais le jeune homme a promis de la rejoindre le plus tôt possible. «Ne t'inquiète pas, je reviendrai !» Charles lui a dit qu'elle vivra dans une grande maison, qu'elle aura les plus belles toilettes et les plus beaux bijoux, qu'elle fera la connaissance d'hommes illustres, d'artistes et d'écrivains. Mais tout cela la laisse indifférente. Elle aurait aimé rester dans la petite maison de la banlieue londonienne où, en dépit des restrictions auxquelles elle était soumise, du manque de liberté dont elle souffrait, elle a connu le bonheur. Oui, elle était heureuse avec Charles Granville parce qu'elle l'aimait… (A suivre...)