Rassemblement n Environs 1 000 gardes communaux se sont retrouvés ce dimanche matin face à un impressionnant dispositif sécuritaire installé à la place des Martyrs à Alger. Ils sont venus des 48 wilayas pour dénoncer les déclarations du ministre de l'Intérieur. Daho Ould Kablia avait indiqué avoir pris en charge l'ensemble des revendications exprimées par ce corps paramilitaire. Ce que contestent les manifestants qui parlent de trois revendications en tout et pour tout qui ont été satisfaites : l'augmentation des salaires, l'attestation d'honneur pour avoir servi le pays, ainsi que la rebaptisation de certains quartiers et édifices au noms des gardes communaux tués pendant les dix ans de terrorisme. Les 11 autres revendications que comporte la plate forme soumise à la tutelle n'ont toujours pas été validées, selon les protestataires.Une délégation des gardes communaux a été reçue ce matin à la présidence pour de nouvelles négociations. A sa sortie, la délégation a annoncé avoir été reçue par le chargé du contentieux qui lui a promis de soumettre le canevas de doléances au président de la république aujourd'hui à 14 h. Et la réponse du chef de l'Etat leur sera communiquée au plus tard à la fin de cette après – midi. Parmi les questions épineuses qui n'ont toujours pas trouvé un terrain d'entente entre le ministère de l'intérieur et les gardes communaux on relève la retraite anticipée, soit après 15 ans de service. Et ce quel que soit l'âge du garde communal, outre la prime de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance à partir de la date de leur installation. Ils réclament également une indemnité de 540 millions de centimes. Celle-ci inclue le port d'arme et les congés annuels non consommés. Les manifestants se disent déterminés à camper sur place et sur leurs positions jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. S'ils n'obtiennent pas gain de cause, ils comptent marcher vers El Mouradia mardi ou le mercredi prochain. « Nous avons servi notre pays durant la décennie noire et aujourd'hui on nous tourne le dos », scandaient les manifestants qui se relayaient à tour de rôle au haut parleur. « A bas la hogra, à bas l'injustice », crient-ils encore alors que sur les pancartes dressées à l'occasion on pouvait lire : « Nous avons assez entendu de promesses, nous voulons du noir sur blanc ». « Nous ne céderons pas nos droits » .