Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Huit des quatorze revendications des gardes communaux seront satisfaites Un groupe de travail chargé d'étudier leurs préoccupations socioprofessionnelles a été installé
Photo : Riad Par Hasna Yacoub Huit des quatorze points de la plate-forme de revendications des gardes communaux seront pris en charge par le ministère de l'Intérieur. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, qui a tenu à préciser que les revendications «rationnelles» seront prises en charge : «Il y a dans les revendications formulées par les gardes communaux des choses qui sont admissibles et nous essayerons de leur donner le maximum de ce qui est rationnel et logique.» Installant officiellement, jeudi dernier, un groupe de travail chargé de l'étude des préoccupations socioprofessionnelles présentées par le personnel de la Garde communale, le ministre a indiqué que parmi les points qui seront satisfaits, il y a l'augmentation des salaires et des primes, le paiement des congés qui n'ont pas été consommés ainsi que les heures supplémentaires. Expliquant le refus de son administration de satisfaire certains points de la plate-forme de revendications, M. Daho Ould Kablia, cité par l'APS, a dit : «Il y a des points qui sont insensés, à l'exemple des 540 millions de centimes par personne, sans parler de l'augmentation de la retraite.» Il est à signaler que le groupe de travail installé par le ministre de l'Intérieur est composé des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du ministère de la Défense nationale, de la Direction générale de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, de la Direction générale de la fonction publique, de la Direction générale de la Garde communale et de trois représentants choisis par les éléments de la Garde communale. Les membres du groupe de travail ont été chargés d'étudier l'ensemble des doléances et préoccupations exprimées par ce corps et de présenter dans «les meilleurs délais» ses conclusions et recommandations. Reste à savoir si les décisions annoncées par le représentant du gouvernement vont satisfaire les gardes communaux. Les représentants des gardes communaux de l'ensemble des wilayas avaient été reçus, rappelons-le, le 2 mars dernier par le ministre de l'Intérieur qui, après avoir entendu l'exposé de leurs doléances et préoccupations, a évoqué la nécessité du redéploiement de ce corps du fait de l'amélioration de la situation sécuritaire. Une proposition qui n'a pas été du goût des gardes communaux puisqu'ils se sont déplacés par centaines des différentes wilayas du pays, pour se rassembler le 7 mars dernier devant le siège de l'Assemblée populaire nationale. Inquiets pour leur avenir, les protestataires ont adressé une lettre au président de la République dans laquelle ils ont exprimé leur refus de la décision du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales relative à leur redéploiement, appelant à l'officialisation de ce corps et à la promulgation de son statut. Ils ont demandé notamment une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, à l'instar des autres corps de sécurité, une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales), en cas de dissolution de leur corps, et des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation. L'octroi d'avantages aux gardes communaux en matière de logement, de soins, à l'instar des autres corps de sécurité, figure parmi les revendications présentées.