Le maire d'Ifigha, Aouar Mahmoud, a rendu publiques, hier après-midi, les raisons qui l'ont poussé à claquer la porte de sa formation politique, le RCD. Dans un communiqué de presse dont nous avons obtenu une copie, il explique qu'il est victime de «pressions exercées sur (sa) personne par certains responsables du RCD, notamment par l'élu à l'Assemblée populaire de wilaya, Hadj Nacer Saïd». Selon le maire, celui-ci a voulu «s'immiscer dans la gestion des affaires de l'APC, notamment dans la désignation du secrétaire général contre lequel ce même élu a affiché son opposition, au motif qu'il avait un différend personnel avec cet ancien fonctionnaire». Aouar Mahmoud ajoute qu'«on a voulu lui imposer des recrutements et des attributions de logements et utiliser les moyens de la commune à des fins partisanes». «Je prends à témoin aujourd'hui, la population quant à mon engagement en faveur du règlement des problèmes», poursuit le P/APC qui promet d'«apporter toutes les précisions quant aux objectifs réels derrière lesquels se cache cet élu (Hadj Nacer Saïd, ndlr) dans son entreprise de déstabiliser les services de la commune». Pour rappel, le chef du bureau régional du RCD nous a déclaré, hier, que le président de l'APC d'Ifigha a fait l'objet de retrait de couverture politique pour son refus de présenter publiquement son bilan annuel. Le bureau régional du RCD précise d'ailleurs dans un communiqué rendu public hier avoir fait «le constat que le P/APC d'Ifigha s'est inscrit dans une démarche contraire aux intérêts des citoyens de la commune et du parti, par le reniement de ses engagements pris publiquement». Le bureau estime en outre que «la non-présentation des bilans de deux années de gestion devant les citoyens, malgré les consignes et les rappels du parti, témoigne de l'opacité dans la conduite des affaires de la commune».